Kowai est un individu qui a beaucoup réfléchi à sa propre personne. Né avec un alter relativement handicapant, il a joué pendant des années le jeu du gentil civil. Il a essayé de vivre en trouvant un travail ordinaire, en étant aimable avec ses voisins et en acceptant la surveillance engendrée par son alter. A cette période-là de sa vie, les rapports sur sa situation indiquait qu'il était un jeune homme un peu étrange mais fort aimable qui vous aurait probablement servi de délicieux cookies au chocolat si vous vous étiez invité chez lui pour prendre le thé. Malheureusement, toute cette normalité ne lui a jamais plu et après avoir passé autant d'années à "essayer pour voir", il s'est rendu compte qu'il gardait de meilleurs souvenirs du moment où il avait torturé à mort un chaton lorsqu'il était enfant que de la soirée où il avait fêté sa promotion de chef du service de comptabilité avec le restes des employés du bureau.

Kowai est donc quelqu'un qui a accepté de vivre pleinement avec ce qu'il est et d'accepter ouvertement ses goûts. Il est un grand amateur d'épanouissement personnel et, dans son temps libre, n'est pas sans amour pour ce type d'ouvrages populaires en librairie. Malgré tout, ses plus grands amours restent la peur et la souffrance, choses qu'ils aprécient toujours de retrouver chez autrui. Il n'est pas le genre de criminel à vivre pour un idéal ou pour le pouvoir. Il n'a pas l'impression d'avoir été beaucoup persécuté pour son alter et, même, n'a que très peu de désir que l'argent peut combler. Il se trouve que Kowai est simplement un homme qui aime mélanger travail et passion au quotidien. Pour lui, le son mélodieux de la scie à os sur un sujet vivant est une récompense en soi. Les cris de terreurs de la femme et du fils de l'individu susmentionné sont de petits plaisirs qui découlent de son activité et l'argent qu'il prend finalement sur leur corps un simple moyen de poursuivre son occupation un jour de plus.

On peut tout de même encore mentionner, pour dresser le portrait psychologique succint de ce charmant Kowai, qu'il a un sens du spectacle assez important. Lorsqu'il fait du mal à quelqu'un d'autre, il n'aime pas le faire discrètement ou en toute simplicité. Il est le genre d'homme qui trouve encore du romantisme à aller empoisonner en personne le réservoir d'eau de la ville. Il est le genre d'homme à savoir apprécier la majesté d'une guillotine alors que d'autres se contenteraient d'un katana. Il est le genre d'homme à avoir sciemment provoqué chaque trace de rouille sur le vieux hachoir qui l'accompagne pour que les personnes qu'il rencontre puisse se demander, avant de mourrir, si elles ont bien été vaccinées contre le tétanos. En somme, Kowai est quelqu'un qui apprécie les grands monologues, les choix de designs particuliers et, surtout, toute la subtilité de la véritable terreur.

Physiquement, Kowai est cohérent avec sa psychologie lorsqu'il est "au travail". Enrubanné de bandelettes volontairement sales et armé d'un vieux hachoir rouillé, il est un épouvantail en mouvement. Tout cela est, bien évidemment, calculé. Kowai ne risque d'ailleurs pas sa santé au travail et ses bandages sales sont arrangés de manière à être particulièrement hygièniques sur la face accrochée à son visage. De même, le hachoir est savament préparé et les vaccins de notre tueur préfér sont tous à jours. Kowai n'est pas fou, juste un amoureux d'un mode de vie quelque peu répréhensible. En règle général, il porte un grand imper' en cuir avec tout cela, mais cette dernière partie de sa tenue de travail peut varier suivant les circonstances. Il est le genre d'homme à s'habiller en blouse blanche s'il doit se rendre dans un hôpital, par exemple.

Sous tout cet attirail, Kowai est un homme d'environ 1m95 et à la silhouette plutôt fine. Son attitude corporel, couplée à son alter, tend à lui donner une rigidité apparente lorsqu'il ôte le masque. Avec, par contre, tout cela ne fait que lui donner un air plus effroyable. Ses cheveux sont noirs et coupés courts, généralement par ses propres soins. On peut rajouter, si cela n'était pas évident, qu'il est loin du coiffeur professionnel. Il prend, en dehors de cela, soin de se raser de près tout les matins et est donc parfaitement imberbe. Il s'épile d'ailleurs sur la majeure partie du corps, ce qu'il trouve plus agréable dans la vie quotidienne.

Finalement, on peut mentionner que sa voix est plutôt grave. Ses gestes, quant à eux, tendent à être amples pour être plus théâtral tout en faisant un maximum de bruit avec son ossature. Malgré tout, lorsqu'il est dans le feu de l'action, il a surtout tendance à en rajouter sur l'extravagance de ses mouvements pour accroître la tension avant qu'il ne découpe quelqu'un en deux.