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On nomma ce terrible jour comme tel : la Trahison. La figure d’espoir ayant abandonné les siens ainsi que sa patrie, le visage du Japon changea du tout au tout. On savait les Alters dangereux, mais à quel point ?

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 You're so cute there, in my shadow - Tobiihime Kotetsu

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Tobiihime Kōtetsu
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Tobiihime Kōtetsu
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Jeu 20 Aoû - 23:16

Cyber Dreads

Prénom : Kōtetsu
Nom : Tobiihime
Âge : 27 ans
Sexe : Masculin
Orientation : Asexuel
Occupation : Héros professionnel
Métier : Professeur de combat
Feat : Kyle – Astral Chain
Alter
Statis Wire
Les cheveux de l’utilisateur sont, en fait, des câbles extensibles à partir desquels il peut contrôler l'électricité statique qu’il est parvenu à voler des différentes surfaces avec lesquelles ses pieds entrent en contact.
Specifications et contraintes
Ses câbles s'allongent et se rétractent selon son bon vouloir jusqu’à une distance de trente mètres dans son niveau actuel. Entièrement recouverts de caoutchouc, il n'y a que les extrémités qui soient dangereuses au contact. À partir de ces extrémités, Kotetsu, peut augmenter l'intensité, la tension et la concentration d'électricité statique jusqu'à une quantité de volts pouvant être dangereuse pour l'humain. À savoir aussi que Kotetsu a le contrôle complet sur ses cheveux, en ce sens que s'il le souhaite, il peut les utiliser comme des contensions, etc. comme s'ils étaient des tentacules, ils sont comme n'importe quel de ses membres. Lorsqu'il abuse de son pouvoir, Kotetsu perd sa motricité. Dû à la trop grande charge électrique de son corps (qui agit comme une bobine), son cerveau ne parvient plus à envoyer les bons influx et son corps ne réagit plus comme il le souhaiterait.
Description
« Exécrable petite bête beaucoup trop agitée. » Ma mère a dit ça une fois au chiot qu’elle venait d’adopter. J’ai cru que ça s’adressait à moi. Il faut dire que je n’ai jamais vraiment été la définition d’un ange, à courir partout, à toujours vouloir parler, à blaguer pour un oui ou pour un non. Je l’avoue, je n’ai jamais été cet enfant docile, respectueux de ses parents, qui se tient au garde-à-vous dès lors qu’on lui demande. Rebelle ? Un peu, mais je préfère le terme « je-m’en-foutiste. » C’est plus approprié, plus précis. Plus plus. Je suis cet indomptable furie qui énerve souvent les gens, fort de mon tact manquant et de mon humour provocant. Je n’ai pas de second degré. Enfin, oui, mais dans mon cas, il s’agit du premier. Je parle plus vite que je ne pense. On a eu beau me répéter l’adage, on a eu beau me marteler maintes et maintes fois avec cette phrase toute faite « Tourne ta langue sept fois avant de parler » rien n’y a fait. Pas même la javel. Exécrable petite bête beaucoup trop agitée. C’est encore un surnom que j’affectionne à l’occasion en repensant à cette mère que j’ai épuisée et à ce père que j’ai poussé à bout. Lol.

N’empêche, il y a bien un endroit où j’ai été calme et attentif. À Yuei. Quand j’y étudiais. Parce que j’ai réalisé bien jeune que la vie de fonctionnaire ne m’irait jamais. J’ai réalisé assez tôt que j’avais besoin de quelque chose qui bougeait, quelque chose de dynamique. À cette époque, on nous vendait encore l’héroïsme comme quelque chose d’énorme. Les Héros, les plus puissants du moins avaient une réputation presque mythologique. Ça m’a vite captivé. Surtout Pharaoh. Il a toujours été une immense source d’inspiration pour moi et j’ose prétendre que sur le terrain, je lui ressemble beaucoup. C’est le genre de héros que je souhaitais devenir. Un homme puissant, qui en imposait avec son Alter destructeur. Je me suis juré de lui ressembler. Parce qu’aucun vilain ne pouvait résister à un Héros qui n’avait peur de rien. J’aurais tremblé d’admiration si un jour j’avais su que je devais le rencontrer.

C’est en gardant cette rencontre en tête que j’ai laissé, lentement, ma personnalité filtrer. Non, parce qu’en réalité, grandir avec mon physique n’a jamais été une chose évidente. La différence est une norme de nos jours et pourtant, mes allures robotisées m’ont souvent valu des questionnements. Suis-je humain ou un androïde conçu par des parents qui voulaient tant d’un enfant et qui, faute de fertilité, ont dû s’en inventer un. J’ai créé des boucliers. Je suis devenu hargneux, antipathique, distant. Cet homme sportif qui voulait être premier de classe, les capacités réflexives et stratégiques en moins. Je n’ai jamais été très doué pour les tactiques d’intervention, privilégiant souvent l’emploi de la force brute à celui des mots. Ça m’a valu de nombreuses répréhensions. D’un naturel bagarreur et provocant, je n’avais pas forte réputation de gentilhomme au lycée. Spoiler : Ça n’a pas changé. Au mieux, je sais maintenant faire preuve d’un peu plus de contrôle, mais ne me cherche pas trop longtemps. Conseil d’ami. Ou de professeur. Je ne suis vraiment pas l’homme le plus raffiné qui soit, ni le plus considéré. Je n’ai pas cette capacité altruiste de prendre le temps de comprendre les autres. J’agis via des impulsions physiques. Tu es blessé ? Tant pis, reste hors de mon chemin. Tu n’as pas envie de suivre le cours parce que ton partenaire t’a blessé. Soit, les dortoirs sont par-là. Je n’ai pas le temps de m’arrêter pour toi. Sincèrement, pendant que tu plains, il y a des gens qui meurent. Tu n’es JAMAIS le pire.

Ce qui m’amène à un trait plutôt étonnant. À force d’entraînement, à force de toujours me pousser à bout, j’en suis venu à apprécié la sensation de certaines douleurs. Si elles ne sont pas agréables, j’aime me sentir vivant en les savourant toutes. C’est devenu mon motto dans les interventions héroïques d’ailleurs. « Can’t anybody hurt me ? » Elle existe, je la ressens, mais ça m’amuse, ça me rappelle que je suis humain et non pas un androïde formé au combat. C’est important pour moi de me le rappeler.
Je n’ai pas de réelle vie en dehors de ma carrière héroïque. La déchéance des héros a été un coup dur pour moi et je fus l’un des premiers, selon les dires des gens, à présenter ma candidature suite au changement de régime. Pourquoi continuer à être un héros quand j’aurais le physique pour être un vilain. Pour prouver à ces collègues de classe qu’ils avaient tort d’ainsi réfléchir.

Aujourd’hui, comment suis-je alors ? Un acharné du travail. Me tenant loin de la vie affective, je concède la plupart de ma vie à ma carrière héroïque. En réalité, il s’agit de ma vie. Il n’y a rien d’autre à côté : ni partenaire de vie, ni animal de compagnie, ni gens que je considère comme des amis. Il n’y a que des collègues d’héroïsme, des acolytes sur lesquels je peux dépendre. Il n’y a pas d’humains de mon entourage à qui j’accorde une réelle importance. Je suis cet adulte désabusé, cynique, qui contemple la vie défiler devant lui comme si elle était un film sur laquelle je n’avais aucun contrôle. Je vais là où elle me dicte d’aller et ça me suffit. Je suis le pion de qui semble bien de m’utiliser, obéissant aveuglément à ses ordres. À vrai dire, ça serait simple de me corrompre si je n’avais pas ce sens moral, éthique et justicier très développé. Je suis loyal envers un régime qui me permet de montrer ce que je vaux autrement qu’en étant une bête de foire au visage irréel. En principe, je crois que c’était mon objectif à travers la profession d’Héros : devenir une référence de justice et un visage que les gens se sentent rassurés d’avoir. C’est pour ça que je me suis entraîné. Longtemps. Très longtemps. Toujours dans le but de terrasser le plus efficacement possible mes adversaires. Si je n’avais rien d’un grand tacticien, je pourrais au moins devenir suffisamment agile, suffisamment puissant, suffisamment effrayant pour terrasser un vilain avant qu’il ne m’en mette plein la vue avec sa maîtrise du terrain.

Je n’ai pas froid aux yeux, j’ai de l’ambition, je veux être respecté, je veux mener ma mission à bien rapidement, efficacement pour éviter qu’on ne soit blessé. Je viserai donc toujours la source de mon déplacement, évitant les catastrophes naturelles ou ma force brute ne sert à rien. Je ne sais pas réfléchir comme une victime, je n’en suis pas une.  Ah oui ! C’est autre chose ça. Un certain côté pédant me qualifie. Je regarde de haut à peu près tout ce qui bouge dans un périmètre visible. À moins d’estimer cette personne, pour son titre ou sa réputation, j’aurais toujours tendance à prendre ceux que je considère inférieur à moi pour des sous-merdes. C’est le simple retour des choses. On m’a pointé du doigt pour mon apparence, je pointe les autres du doigt pour leur faiblesse parce que pendant que leur misérable vie s’effondre, de mon côté je monte. Considéré comme l’un des combattants au corps à corps les plus redoutables du monde héroïque. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’enseigne : Parce qu’on m’estime. Que ça me fait du bien qu’on me voie comme un être normal sans égard à mon apparence.

Plutôt distant émotionnellement, je compte assez peu d’amis ou de relations amoureuses dans ma vie. Aucun en réalité. J’ai des collègues, des connaissances au plus, des gens avec qui j’aime bien parler. Rien de plus. Pourquoi donc ? Pour éviter de me créer inutilement des faiblesses, pour éviter de mettre des cibles sur mes proches, mais surtout : pour éviter ce sentiment de trahison qui me prendrait si j’apprenais que l’un d’eux m’avait trahi. À travers ma loyauté, je ne comprends pas les changements de cœurs soudain et surtout, je ne veux pas être pris de tendresse et de pitié si un jour je dois procéder à l’arrestation d’un être que je jugeais important dans ma vie. Appelez-moi un sans-cœur si vous le souhaitez. Appelez-moi un détraqué si vous le souhaitez. Soit. Je considère que je fais mon métier. Je sauve des gens et je me prive de les aimer pour mieux le faire. Car c’est ce qui passe d’abord : mon métier.
Histoire
Brise légère du printemps nouveau qui lentement s’éloigne dans les gratte-ciels de Tokyo. Je pleure. Du moins, j’en donne l’impression. Aucune larme ne coule de mes yeux. Je tiens ça de mon père. Il a ce visage lui aussi, un visage qu’on croirait informatique. C’est surprenant la première fois, mais on s’habitue vite à ce que nos émotions ne se manifestent pas comme celles des autres. Dès l’instant où on m’a vu, on a su que j’avais un Alter. Ça semblait évident pour les médecins. Qu’était-il ? C’était moins certain. Personne ne pourrait l’assurer tant que je n’y aurais pas recours pour la première fois de ma vie. Je ne me souviens pas de cette journée. On l’a décrite. C’est aussi le jour où ma mère a succombé… à mon charme. Elle n’est pas morte, ma vie n’est pas aussi triste. Elle a simplement décidé que je serais son seul enfant. Ça fait trop mal qu’elle avait dit à mon père. Il l’avait cru. Ses yeux en croix s’étaient arrêtés à l’idée de m’avoir pour seul enfant. Ça lui allait. Au moins, il ne pouvait pas douter de mon hérédité ; j’étais son portrait craché. Un mélange intéressant entre lui et… lui-même. Non, en vrai, je ne partage aucun trait avec ma mère, je suis sa copie conforme, à lui. Heureusement, je l’apprécie. Sinon j’en aurais vite eu marre de visage différent de ceux du commun des mortels. – Oui, c’est ainsi que je réfère à l’humanité. Il faut dire que dans mon apparence plutôt unique, je me suis vite habitué à me démarquer de la masse et j’ai commencé à référer de ma personne comme un être divin. –

Ma famille fut plutôt aimante, présente, toujours là pour m’épauler. Ils le sont toujours d’ailleurs. J’ai vraiment vécu peu de drames irréels dans ma vie. J’ai souvent envié le passé sombre de mes collègues de classe, mais je me suis toujours considéré choyé d’avoir cette vie. D’avoir une famille pour m’épauler, pour m’expliquer la suite des choses, pour me dire que je travaillais bien. Même si j’étais turbulent. Oh ça. Je n’ai jamais été l’enfant dont tout parent rêve, à la fois agité et bavard, à la fois grimpeur et casse-cou. L’enfant qui vous fiche une frayeur parce que, soudainement, il est sur le dessus de frigo, la main dans la jarre à biscuits. Comment ? C’est comme ça que mon Alter s’est manifesté. J’avais trois ans, je marchais assez maladroitement encore. Ma mère s’affairait dans la cuisine comme toujours. C’était jeudi. Le jeudi, c’était le jour des lasagnes. Je m’en souviens pour cette raison. Je la regardais toujours faire ses lasagnes. Ça sentait bon. J’aimais ça. Presque autant que j’aime les cookies maison qu’elle avait fait la veille. Contrairement aux fois précédentes, je n’avais pas pris une chaise pour la regarder travailler, je m’étais installé devant le frigo, tentant furtivement d’y grimper. Rêvant de m’enfiler cette dizaine de biscuits que je n’avais définitivement pas l’appétit d’ainsi avaler. Pas avant le repas. J’en rêvais pourtant. J’étais gamin. C’était normal. Sans que j’y comprenne quoique ce soit, je me vis m’élever vers ma douce collation. J’entendis ma mère crier. Surprise. Perplexe face à ces cheveux qui s’étaient soudainement allongés pour me propulser vers l’objet de mes ambitions. J’ignore pourquoi, ma mère a ensuite commencé à tout mettre sous verrou dans les armoires. RIP mes biscuits à tout heure du jour. RIP mes envies de me servir par moi-même via ces cheveux tentaculaires extensibles que je m’étais découvert et qui devinrent rapidement l’inspiration de nombreux jeux. Vous n’imaginez pas le nombre de jouets que je pouvais manipuler à la fois.

La maisonnée se transforme lentement pour devenir Kotetsu-proof. Un lieu où je serais en sécurité et que je ne pourrais pas abuser de cette compétence qui était devenue mienne. Même si on aurait la voir venir. C’était l’Alter de ma mère, allonger ses poils. J’imagine qu’avec mon aspect physique, on n’avait jamais pu imaginer que j’en avais hérité. On a dû croire que j’vais hérité la compétence de charger l’énergie statique de mon père. Soit. On s’était trompé. J’avais hérité d’une variation combinant les deux Alters, à l’exception près que je n’avais pas le contrôle de chacun de mes poils seulement de mes cheveux dont l’apparence s’apparente étrangement à des câbles électriques.

Vous n’imaginez pas les rires des uns et des autres à l’école. D’aucuns me confondaient avec une machine, d’autres me craignaient doutant de mon humanité. J’étais pointé du doigt. Intimidé. Si la différence était devenue une banalité dans notre société, je semblais être l’exception à la règle. La personne que l’on méprisait parce qu’elle était un mélange entre une machine et un humain. Une aberration inimaginable, de laquelle personne ne voulait l’amitié. La risée de l’école, peu importe mes talents. Je n’étais pas forcément fûté, j’avais à peine la note de passage dans les matières théoriques, mais j’excellais en sport. La plupart du temps, les sportifs sont populaires, plutôt appréciés. Pas dans cette école. Pas à Tokyo. Pas dans l’endroit où je vivais. Chez moi c’était la risée, parce que mes yeux n’étaient pas de doux boutons en amandes, ils étaient des croix blanches lumineuses. Parce que je n’avais pas de nez. Parce que ma bouche n’était pas l’harmonieuse fusion de deux lèvres s’entrelaçant ; elle était un sourire si grand qu’il atteignait mes oreilles – qui ne sont que deux trous, aussi bien dire que je n’en ai pas – lui aussi blanc, semblant même holographique. Et pour aider ma cause, je couvrais souvent mon peu d’humanité. Une longue veste, un manteau, même juillet. Pourquoi pas ? Quitte à être un monstre.

J’assumais. Ça m’a d’ailleurs guider pendant une bonne partie de ma scolarité, assumer ce que j’étais aux dépends – et au grand dam – de nombreuses personnes. M’assoyant loin de tous, dissimulant mon repas sans le manger dans mes cheveux, comme si ma véritable bouche était derrière ma tête. Ma voix mécanique n’aidait en rien. Ça m’amusait. Ces visages dégoûts, ces envies de s’éloigner de moi, ça me faisait rire. Particulièrement quand j’étais capitaine en cours de sport et je me faisais pour devoir de choisir chacune de ces personnes superficielles que je dédaignais le plus. Chaque fois, je pouvais un rire. Haruka. Ha-ha-ha. Eichi. Ha-ha-ha. Hana. Et ainsi de suite. Toujours un rire absurdement mécanique. C’était caractéristique. Un rire marqué de pauses entre chaque son. De quoi angoisser les gens quand j’avais un fou-rire, leur visage terrifié me faisait encore plus rire, chaque fois. J’en avais pour des minutes entières.

J’étais résilient. J’avais trouvé le moyen de m’amuser de quelque chose qui me suivrait toute ma vie. J’aurais pu me détester. J’aurais pu en vouloir à ma vie. J’aurais pu faire comme nombre de ces gens qui abandonnent parce qu’ils sont victimes d’intimidation. J’aurais pu. Vraiment. J’aurais pu. Je ne l’ai pourtant pas fait. Parce qu’au contraire, pris d’une passion et d’une admiration pour mon père, j’aimais ce que je voyais. Il y eut bien une crise toutefois. Une fois où ce fut trop. Une fois où ce fut un enseignant qui m’appela Cyber Dreads, le surnom duquel on m’affublait, et que ça ne passa pas. Eux, ils avaient l’obligation éthique de me respecter.

Mes cheveux étaient partis tout seuls, ils avaient fusé vers l’enseignant qui se retrouvera ligoté, sur place, nerveux. Je ne le retins pas bien longtemps, me rendant compte que ça ne me correspondait pas, mais je compris que ce n’était pas l’enfant qui était aussi terrible, mais l’humain en lui-même. Je le relâchai et mes yeux disparurent de mon visage, comme ceux d’un robot auquel on retirait sa batterie ou son alimentation. C’est comme ça que je pleurais. C’était subtile. Il n’y avait aucune larme. L’eau s’évacuait autrement – je transpirais énormément quand j’étais victime d’une crise de larmes, au point de devenir glissant. – Je ne rouvris les yeux que quand le directeur vint me chercher et me renvoya chez moi pour la journée.

Ce soir-là, pour la première fois de ma vie, j’envisageai une carrière dans l’héroïsme. J’avais huit ans. J’étais tombé sur un vieux magazine d’affaires héroïques. Une édition spéciale traitant du top cinq actuel, la vie derrière les gardiens de notre pays. L’un avait particulièrement retenu mon attention Pharaoh. À travers sa façon intransigeante de voir son métier. Il ne le faisait pas pour les autres contrairement aux autres membres du top 5. Il le faisait pour sa propre conviction, avec l’esprit d’empêcher les criminels de sévir non pas pour les humains et leur sécurité, mais simplement parce qu’il considérait que le crime était une offense à ce que son Dieu lui dictait. C’était égoïste, possiblement. Pourtant, n’ayant aucun réel attachement à l’humain en général, je le trouvais sensé. Plus que ceux qui mettait leur vie en péril pour les autres, parce qu’elles étaient apparemment moins précieuses, plus que ceux qui prônaient l’héroïsme autrement alors qu’en bout de ligne les superhéros servaient à ça : Empêcher les brigands de sévir, quitte à les brutaliser.

Ce soir-là, je parlai à mes parents. Je leur partageai ce rêve nouveau. Ils s’inquiétèrent. De la même façon que n’importe quel parent s’inquièterait si leur enfant leur annonçait qu’il s’engageait dans l’armée, mais dans mon cas, je rêvais d’héroïsme et j’avais prononcé cette phrase qui avait fait fondre ma mère en larmes : « Je veux qu’on se souvienne de mon visage comme plus qu’un truc bizarre et inhumain. J’veux qu’on se souvienne de moi autrement que celui qui n’a pas froid aux yeux simplement parce qu’il n’en a pas. J’veux en imposer. J’veux imposer le respect. J’veux montrer que j’ai ma place. J’veux qu’on me respecte. Moi seul. J’veux que les méchants aient peur de moi, j’veux que les mortels, comme Pharaoh les appelle, me respectent parce que je fais un truc bien. J’y arriverai seulement en gagnant tous mes combats. C’est ce qu’on montre le plus à la télé. » J’étais déterminé, confiant que j’y arriverais. Il fallut un moment pour que ma mère accepte. Pas mon père. Il avait vécu cette même misère. Il savait pourquoi je prononçais ces mots. Il m’inscrit à de nombreux cours d’art martiaux. Karaté, Kendo, Judo, lutte Sumo. Je les passai tous. Tous les arts martiaux typiquement japonais.

J’avais dix ans.

Lentement, je devins cet homme détaché que je suis aujourd’hui. Lentement, je sentais mon rêve se rapprocher. Lentement, je sentais ma vie changer. Je devenais musclé en même temps que mon corps devenait mature. Je devenais imposant en même temps que je caressais mes rêves. Celui de rencontrer Pharaoh comme celui d’intégrer Yuei, alors réputée comme la meilleure porte d’entrée pour l’héroïsme. Je devenais intimident. Je devenais, tranquillement, le prédateur plutôt que la proie. Un leader négatif et turbulent dans ma classe. Suivi parce que j’en jetais plus que parce qu’on m’aimait. Je n’avais frappé personne. Je n’avais menacé personne, mais chaque jour qui passait, je devenais toujours plus en forme, je dominais les compétitions sportives et j’échouais presque les matières théoriques.

Je continuai à m’entraîner ainsi, jusqu’à mon admission à Yuei. J’entrai sous recommandation. Je n’avais même pas eu besoin de passer le test, on m’avait repéré avant. Un illustre surdoué pour l’héroïsme qui manquait, cependant, de raffinement intellectuellement parce que les autres ne valaient rien. Parce que tout ce que je voulais c’est que l’on me voit, qu’on me remarque moi, qu’on se souvienne de moi. Pas des autres, pas du vilain. Je voulais que mon visage, si caractéristique, devienne un emblème. Je n’imaginais ni la défaite ni l’égalité. Je devais être au sommet. On me le reprocha. Ça ne me dérangea pas. Je ne changerais pas. Je n’en avais que faire de la collaboration ou du travail d’équipe, j’étais le premier plan. La vedette. Celui qui voulait prendre la tête. Je n’avais pas besoin d’être le meilleur partout ou d’être populaire, seulement de savoir qu’aucun adversaire ne me résisterait.

Ça en resta ainsi. Et le jour où on nous demanda de choisir mon surnom héroïque, je fus le premier à avoir choisi. « On m’appelle déjà comme ça. On connait déjà ce nom. Aussi bien le rendre célèbre. Amusons-nous de mon apparence. Je serai Cyber Dreads. » Un doigt d’honneur direct à ceux qui m’avaient intimidé, parce que j’épousais maintenant celui qu’ils avaient créé. J’épousais cet homme qu’ils avaient détestés. Ça m’allait ainsi. Lentement, entre autres via les festivals sportifs de Yuei, ce nom se répandit. Cyber Dreads, le héros ricaneur.

Cynique, tout m’amusait. La faiblesse comme la force.

Je graduai. Je trouvai une place rapidement en agence. Je devins vite mêlé à certains dossiers énormes. On me repéra vite et je fus un acolyte que bien temporairement. Deux années. Deux années pendant lesquelles je devenais un symbole triomphant de l’héroïsme. Un symbole combattif qui ne se laissait jamais vaincre. L’un de ceux qui en imposaient simplement par son ombre. Je n’avais rien d’humain, j’étais constamment recouvert de la tête aux pieds, certains s’imaginaient même que j’étais un robot créé par les services secrets pour tester un nouveau prototype qui serviraient les guerres à venir.

Ça m’amusait.

Après deux ans à bosser dans cette agence, je la quittai pour fonder la mienne. Je devins officiellement un héros professionnel, un agent libre. Sans acolyte parce que j’étais suffisant. Mon seul employé, c’était un commis de comptabilité qui ne faisait que bouquiner. Il me parlait peu. Je lui parlais peu. On avait des boulots à faire. Le bureau était petit, mais c’était suffisant. Trois années s’écoulèrent ainsi pendant que j’étendis mes accomplissements, puis il y eut cette Trahison.

Ce jour-là, j’étais ailleurs. Déployé sur les traces d’un vilain qui s’en était pris à plusieurs baraquements militaires et les avait mis à terre. Ce n’est que quand je rentrai que j’appris la triste nouvelle. Je gardai mon agence debout pendant quelques temps. Ça ne suffit pas. Ma maigre trentième place au classement des héros n’était pas suffisante. Les demandes ne fusaient plus comme avant. Je me résignai à quitter l’héroïsme, à prendre ma retraite à vingt-deux ans. Au mieux, j’enseignerais les arts martiaux, au pire je deviendrais électricien. L’un ou l’autre, je serais malheureux… Jusqu’à l’initiative du quatuor de héros qui fondèrent les écoles. Le matin même, je sonnai aux portes de ceux-ci pour déposer ma candidature d’enseignant et d’agent solitaire.

Un agent œuvrant seul, dans le but d’être connu, avec suffisamment de confiance pour avoir triompher nombre de fois, trop fier pour s’avouer vaincu, cynique comme pas deux… et réputé.

On ne me dirait pas non… non ?
Questions
Selon vous, quelle est la définition de l'héroïsme ? :
Le Héros c'est celui qui sort triomphant, qui ne se laisse pas intimidé et qui fait tout ce qu'il faut pour terrasser la raison de son déploiement. Le Héros, c'est celui qui se tient encore debout pour accueillir les caméras avec un immense sourire. Ça tombe bien, mon visage ne peut que sourire.
Dans une équipe d'intervention, quel rôle tiendriez-vous ? :
Je ne fais pas partie d'une équipe. J'agis seul. Je ne mettrai pas les autres en danger alors que je peux gérer la situation seul.
Dans une classe, quel genre d'étudiant êtes-vous ? :
Vous voyez l’élève turbulent un peu excentrique au fond de la classe qui lance des boulettes de papiers sur la tête des premiers de classe : C’est bibi ici. Les seuls cours où j’étais vraiment réceptif, c’était les cours de sports et de combat. Ça explique la carrière que j’ai aujourd’hui. Le reste du temps, j'essayais de me faire respecter.
Quelle opinion avez-vous sur votre Alter ? :
Vous avez vu ma gueule ? Je l'adore. Portrait craché d'un homme que j'admire et adore, cet Alter m'a souvent permis de me démarquer. Sa polyvalence est intéressante. Offensivement, utilitairement et défensivement.Je l'adore et il en jette. Il impose le respect.
Imaginez que vous êtes pris au piège dans un bâtiment, dont le bâtiment n'est pas entièrement évacué qui est la proie de flammes. Sur le bras, vous avez un civil, conscient et en bonne forme physique, mais sans Alter, que vous devez rescaper. Devant vous, il y a le responsable de l'incendie (criminel) qui menace de continuer à répandre des brasiers dans la ville, ultérieurement. Vous êtes seuls. Si vous quittez, le vilain aura l'occasion d'échapper à la justice. Quelle devient votre priorité, comment réagissez-vous ? :
Le gros moche. À quoi bon sauver une vie si je peux en sauver des tas d’autres en empêchant un criminel de s’enfuir. Je le confronte. Forcément. C’est la chose à faire. Si lui perd conscience et est arrêté, alors tous les brasiers qu’il aurait pu créer seraient évités. Pour le civil, tant pis écoute. Je vais l’aider si je peux encore après, mais quitte à perdre mon temps pour le faire sortir, pour contenir les flammes ou pour poursuivre l’évacuation… Il y a Daiki pour ça quoi.
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Comment as-tu découvert le forum ? : Alors, un jour, j’ai écrit à Kakeru « WOW EMPÊCHE-MOI DE FAIRE UN FORUM MHA » et voilà où nous en sommes…
Ton personnage préféré dans MHA ? : Aoshida Mina
Autre chose à dire ? :Vous êtes beaux <3
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Kamiya Kaede
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Ven 21 Aoû - 0:34
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Tu m'as dit que tu avais 16 ans tu m'as menti.

Also je t'aime ♥ & tu es le seul qui a gardé mon vava donc je t'aime encore ++

Edit : tu l'as changé au moment où j'ai posté ce message, je retire mon amour.
Edit² : finalement c'était un randimg donc je te pardonne.
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Miyazaki Azusa
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Lun 24 Aoû - 14:17
Citation :
Je vais l’aider si je peux encore après, mais quitte à perdre mon temps pour le faire sortir, pour contenir les flammes ou pour poursuivre l’évacuation… Il y a Daiki pour ça quoi.
Wsh Daiki te zut, au moins on est gentils nous *pascontent* /meurt

Plus sérieusement ! J'vais te faire un aveux. J'adore Kotetsu. Mais j'crois que j'aime encore plus le détester 😂 Il est aussi détestable que fondamentalement kiffant et ultra intéressant, c'est un héro dans sa définition de l'héroïsme (qui se tient et qui en est une, fondamentalement ; égoïste, mais vraie et sincère), et un vrai workaholic. J'adore comment tu as bien foutu ton truc (j'admets qu'à certains moments j'le sentais un peu "too much", mais j'ai un seuil de tolérance assez bas de base, donc c'est vraiment moi tkt) et tout et tout blblbl
Après sans vouloir niquer ton idée, baser autant la discrimination sur son physique alors que dans le monde de MHA c'est "commun"... bah c'est pas vraiment cohérent, je trouve ? Mais y a des abrutis +++ partout, donc j'admets. C'est sans doute mon seul "meh" de cette fiche.
Du reste, fais juste gaffe à pas tomber dans le grosbill, mais te connaissant le risque est quand même super faible. J'ai trop trop hâte de le voir en rp, j'adore comment tu as foutu son caractère et tout et sob. Le vrai solitaire désabusé cynique et avec un coeur séché /out (mais de vrais idéaux ptn tu peux pas savoir comme j'aime cet aspect isuhfuisdf)

DONC VOILA. TOUT CA POUR DIRE QUE MALGRE des "meh" légers, j'adore ton perso, vraiment, et j'ai hâte de le voir inrp !! Je vais donc de ce paaas...

Tu es validé !

Héros Pro & Professeur
Quelle belle nouvelle ! Il y a une lettre sur votre paillasson à votre nom, Tobiihime Kotetsu. C’est stressant, elle porte le seau des agences héroïques. Vous savez que c’est la réponse à cette candidature que vous avez soumise. Même vous la redoutiez, dès que vous la touchez, elle s’ouvre d’elle-même et vous lisez.

Cher Kotetsu,

C’est avec grand plaisir que nous vous annonçons que votre candidature a été retenue par l’agence ZAISEN. En effet, en raison de TA COMBATIVITE, TA PUISSANCE ET SURTOUT TA DEFINITION DE L'HEROISME, c’est celle-ci qui a retenu votre candidature qui vous permettra d’exercer la profession de héros et de parfaire votre savoir en son sein. De ce fait, elle vous a remis, ci-joint une bourse de 50 yens pour défrayer votre licence, 600 points de potentiel altérique, votre licence permanente de Rang B et une réputation NEUTRE, aussi bien adoré de certains que détesté et conspué par d'autres.

Votre affectation est immédiate et vous pourrez désormais porter sa couleur. Attention ! N’oubliez pas de faire parvenir votre Journal du Citoyen à l’agence en question pour qu’elle puisse compléter votre enregistrement.

Félicitations et bienvenue !


VA DEMANDER TON EH GRATUIT EN PLUS HISTOIRE D'ETRE TJRS + PETE
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