« T'intégrer plus dans les activités scolaires, faire monter Daiki dans les échelons pour obtenir la License Plus. » C'est ce que t'avais répété maman. Étant elle-même une ancienne de Daiki, elle avait cette tendance à vouloir redorer son nom, son image. Depuis sa retraite, tu es devenu son seul moyen d'arriver à cette fin. Et toi, tu l'écoutes, parce que ça te fait plaisir de la voir motivée, mais aussi parce que c'est ta mère. Et les parents, il faut les écouter. Mais comment ? Comment pouvais-tu contribuer à la réputation de Daiki, et surtout sans prendre la chance de tout foirer ? Tu étais au courant de quelques élèves qui mettaient à profit leur permis provisoire en essayant de résoudre de légers crimes et se battre contre certains vilains. Mais toi, rien de tout ça n'était arrivé, peut-être aussi parce que tu n'as jamais cherché ou bien même essayé de trouver des signes. Maintenant qu'on t'en a parlé… tu vas devoir t'y mettre un peu plus.

Devoir patrouiller, c'est quelque chose que tu ne pensais pas faire avant. Tes professeurs insistent sur le fait que tu dois commencer à montrer publiquement que tu es impliqué dans la société, et aujourd'hui est une journée comme ça. Tu mets ton costume, te regardant dans le miroir alors que tu l'enfiles. Ce costume n'est pas parfait, mais c'est maman qu'il l'a fait, donc tu le portes. Il n'est pas si mauvais en soi… même que tu as réussi à faire changer les fausses griffes pour de vraies lames aiguisées, qui te servent un peu dans le combat rapproché. Non pas que tu aimes blesser les gens, mais en cas de protection nécessaire, tu pourras au moins te défendre et essayer de te sauver avec ça si ton alter est inutilisable. Bref, ça fait l'affaire, mais un jour, tu devras changer, tu le sais. Sinon, on pourrait ne pas te prendre au sérieux…

C'est déjà assez difficile avec des oreilles de chat et une queue de chat, n'en rajoutons pas. Une fois tout habillé, tu sors de ta chambre et rejoint le rez-de chaussée, saluant rapidement tes parents au passage avant que tu ne sortes de l'autobus. Aujourd'hui, tu allais essayer de finalement te rendre utile et de trouver quelque chose à faire. Tu débarques dans un arrondissement que tu connais comme étant animé, et un peu chic. S'il y a bien quelque part où certains petits litiges peuvent être produits, c'est dans ce genre d'endroit un peu plus chic et classe, comme le quartier Asakusa. Dans que tu débarques, tu réalises néanmoins rapidement la quantité de papier qui volent un peu partout dans l'air. Forcément… l'être humain est bien beau pour gâcher les beaux paysages du coin avec ses multiples déchets qui couvrent le sol. Peut-être allais-tu devoir commencer par nettoyer un peu ? Ça ferait du bien à l'endroit. C'est lorsque tu te penches que tu sens une feuille te coller en plein visage.


Dis-tu, ne faisant qu'exprimer un fait qui était visible déjà. Tu retires la feuille de ton visage puis regarde la notice, l'air curieux. Tu n'avais pas remarqué avant mais il y a ces feuilles placées un peu partout autour de toi dans la rue. Tu réalises que quelqu'un est là, près de toi, et cette personne vient de Daiki, si ta mémoire est bonne.


Wow, tu avais su parler ! Quelle première dis-donc. Tu ne sais pas pour combien de temps tu seras social mais ça aura valu la peine d'essayer !

Tu fronces les sourcils en entendant les premiers mots de la jeune fille. Pourquoi tu aurais jeté ces déchets un peu partout ? Qu'est-ce que tu y gagnerais ? Clairement, l'accumulation n'est pas une question d'une journée, ça fait au moins quelques jours que ces déchets s'entassent dans les rues, certains même visiblement ravagés par les neiges et pluie des derniers jours. Elle a la jugeotte défaillante, c'est tout ce que tu arrives à raisonner pour le moment. Tu te retournes.


Dis-tu de ton habituel ton monotone avant de jeter un nouveau regard sur la feuille devant vous. Tu ne sais pas si c'est réellement une bonne idée de t'intégrer à cette histoire alors que de base elle ne te regarde pas, mais tu peux déjà entendre la voix de Nana qui te dit qu'il faut que tu augmente ton influence et ton potentiel. Si Nana le dit, c'est qu'elle doit avoir raison. Tu pousses un petit soupir au commentaire de la jeune fille, tes oreilles s'aplatissant un peu sur ta tête. Encore quelqu'un pour te rappeler que tu n'es pas comme les autres et que ton physique est ridicule. Une fête, sérieux ? Des lames au bout des doigts, et elle pense que c'est un costume de fête ?


Encore une fois où tu dois expliquer que tu es né comme ça, et que tu ne te costume pas en chat au quotidien, Tu relèves tes doigts, rétractant les lames dans ton gant pour éviter un dégât quelconque alors que tu regardes la jeune fille qui appelle le numéro mystère. Yunako, c'est son prénom. Tu ne peux pas garantir que tu pourras le retenir au cours de cette petite mésaventure, mais tu allais essayer. Tu n'as jamais été le meilleur avec les noms… la façon dont elle parle n'est pas stratégique. Elle semble encrée dans un monde d'impulsion, ou elle parle beaucoup plus vite qu'elle ne pense. Tu as beau ne pas être le plus intelligent, il est clair que les signaux d'alarmes sont un peu partout sur cette affiche : le manque de photo, le "DEAD OR ALIVE", bref, ce genre de chose qui n'augure rien de bon.

Et au moment où tu pensais qu'elle avait atteint la limite du manque de réflexion, elle te dis que ce sera facile. Oh non, certainement pas facile.


Demandes-tu d'un ton qui n'est pas du tout teinté de méchanceté, ni de courroux Juste… une question banale, qui te rend curieux. Tu avances donc dans les rues pour te rendre dans la zone industrielle mentionnée par l'homme au téléphone, te rendant bien compte que le mot désaffecté est très peu pour décrire la façon dont les lieux vous sont présentés. Tu frissonnes un peu puis tu t'approches, jouant nerveusement avec ton costume avant de regarder la porte du lieu.


Être pessimiste, certains diraient que c'est un de tes traits de personnalité, et tu ne le remarques pas forcément. Tu pousses la porte qui vous sépare du lieu de rencontre tant attendu, tenant la feuille de recherche à ton tour avec un petit soupir, cherchant toujours à comprendre. Tu avances, ressortant les lames de tes pattes de chats dans un son métallique. L'endroit semble très peu illuminé, mais tu analyses chaque recoin à la recherche de quelque chose qui pourrait t'indiquer la présence de quelqu'un. Rien. Rien de rien.


Dis-tu d'un ton las. Toi qui pensait pouvoir enfin montrer à ta professeure que tu savais faire quelque chose par toi-même parfois… ou plutôt rarement.