Tu fais partie des gens chanceux, Cheshako. Ça ne semble pas vraiment évident, quand tu le regardes d’un œil extérieur… mais tu es chanceux. Une famille aimante, c’est dans cet environnement que tu as su te développer, et grandir. Tu es né d’un papa qui se considère civil, et d’une maman héroïne. Maman, aussi appelée Cat Woman pour son alter de femme chat, a toujours été là pour toi malgré ses fonctions. C’est sûr qu’un accident lui enlevant une oreille ainsi que sa queue de félin a su aider la cause… pour ce qui est de papa, il a toujours tenue une animalerie dans le quartier de Tsukishima dans l’arrondissement Chūō, très près de chez toi ! Un petit endroit dont tu as passé beaucoup de temps dès que tu as su marcher. Tu es né Neko, c’est-à-dire hybride chat, comme ta maman, sans en hériter de l’Alter qui venait avec l’anatomie. Tu as les mêmes capacités qu’un humain, mais des traits physiques ressemblant au chat.

L’accident de maman, il t’a sonné un peu, et c’est à partir de là que ton trait influençable a déraillé au point d’en faire une de tes principales caractéristiques. Après une bataille assez tourmentée avec un vilain, une seconde d’inattention a suffi pour laisser la chance à l’ennemi de terminer la carrière de ta mère en tant qu’héroïne. Deux outils de travail perdus l’aide d’une seule lame… ta maman n’a pas su se redonner le courage de retourner dans la société en tant que défenseuse de la justice. Elle a plutôt préférée rester à la maison, à t’expliquer qu’il est important d’écouter ce qu’on te dit. De suivre les instructions qu’on te laisse. De faire ce qu’on te demande, sans poser de question. Dans ton cerveau, voir ta mère dans son état de blessée, et l’entendre dire ces paroles sont clairement les raisons pour laquelle tu agis de la sorte maintenant. Influençable... ou le bien et le mal de sont pas définit, parce que tu ne fais qu’écouter. Ton père, un homme assez strict, a lui aussi peser dans la balance, te faisant comprendre qu’il ne sert à rien de se mettre contre les gens qui sont plus fort que toi. Te soumettre, c’est rapidement ce que tu as compris du haut de tes 2-3 ans. Évidemment, tu as vécu ton enfance sous les acclamations du grand Héros, Solem, celui dont tous les enfants rêvaient d’être. Toi, tu suivais plutôt ses mots, te disant qu’il fallait être sage et faire le bien. C’est pourquoi tes parents n’ont jamais remarqué ton caractère facilement déstabilisé tout de suite.

Par la suite, tu as découvert ton Alter. Un mélange un peu bizarre de celui de ta mère et de ton père. Le fait d’être entouré d’animaux différents à l’animalerie t’as toujours un peu fasciné, parce que oui, tu es un peu un amoureux des animaux. C’est d’ailleurs dans cet endroit que tu as découvert ton Alter. Ton père venait de revenir vers l’avant du magasin et avait remarqué que dans tes mains, où se trouvait précédemment une sucette, se trouvait désormais une souris qui dansait, ce qui te faisait beaucoup rire.

« Regarde papa ! Une souris qui danse ! »

Ce dernier avait tout de suite remarqué le liquide blanchâtre et visqueux qui avait coulé le long de ton bras depuis ton poignet. Le lien c’était fait automatiquement. Puis, quand tu laissas la souris partir quelques mètres plus loin, elle tomba dans un tas de liquide que tu ne connaissais pas, mais qui coulait visiblement de ton poignet. Peut-être allais-tu suivre le chemin de Solem toi aussi, finalement…

Mais dès que la grande trahison, à l’âge de tes onze ans, tu as remarqué que tu suivais l’idéologie d’un traître, donc une nouvelle étape mentale ou tu ne sais pas trop sur quel pied danser. Tes parents ont été surpris de voir ton changement soudain, et de voir que tu prenais de moins en moins de temps à passer avec eux. Tu préférais rester dans ta chambre et faire les choses de ton côté. Étudier, jouer à des jeux… bref, le genre de chose que font les adolescents. Ton cerveau était comme une balance, dont d’un côté, tu essayais de comprendre le but de faire le bien, et de l’autre les raisons de faire du mal. L’actualité est la dernière chose qui pouvait t’aider à cet instant.

Tes parents ont essayé de voir en toi un super-héros, mais même toi tu ne savais pas. Une chose est sûre, tu aimais les animaux. Donc avant de penser à devenir quoi que ce soit, tu as commencé à travailler pour ton père, te faisant ainsi un peu plus vivre ce monde de rigidité et de soumission à l’autorité parentale. Tu fais ce qu’on te demande, et jamais tu ne t’oppose. Même qu’un jour, ton père arrive près de toi, alors que tu nettoyais les cages des chiots et te demande sur le ton de la blague, mais tout en étant curieux de la réponse :

« Dis, fiston, il ne t’arrive donc jamais de t’opposer à ton vieux père ? »

Et de tes 13 ans, tu avais répondu si sérieusement.

« Pourquoi ? Tu me demande de le faire, je le fais. C’est tout. »

Là où certains adolescents auraient engagé une argumentation plutôt agitée avec leur parent, toi tu n’as que continuer à nettoyer en ne disant pas grand-chose, ramenant les chiots une fois le tout nettoyer. Ton père était resté figé de réaliser ton comportement. On demande, tu écoutes, rie de plus rien de moi. Tu ne cherche même pas à comprendre pourquoi, juste… tu exécute. C’est pourquoi on t’a demandé de rejoindre une école pourhéros. Et comme tes parents sont les destinateurs, tu as accepté d’y aller.

Ta première année s’est bien passée, tu as peu d’amis mais tu parles un peu avec tout le monde lorsque ceux-ci t’invitent à le faire. La seule chose que tu as apprise sur ti même, en commençant tes cours… c’est on homosexualité. La façon dont tu t’es déjà fait attraper à fixer un de tes camarades le temps d’un instant dans le vestiaire… il t’avait dit d’arrêter, chose que tu avais faite immédiatement, un petit rougissement sur tes joues. Mais encore à ce jour, tu le gardes secret le plus possible, même si… tu aimes quand même te rendre à Shinjuku Ni-Chôme dans ton temps libre en t’assurant qu’on ne te voit pas.

Aujourd’hui ? Tu travailles toujours à l’animalerie, sur le point de terminer ta deuxième année d’école, toujours agissant au gré des autres plus qu’au tien, et toujours avançant en marchant sur cette ligne qui sépare le bien et le mal qui ne t’aies toujours pas définie.