Née de deux parents japonais, au sein d'une famille modeste, Kagura eut une éducation impliquant ses deux parents. Son père travaillant dans une boîte marketing et sa mère travaillant dans un centre de massages, ils gagnaient tous deux bien leur vie et purent offrir une belle enfance à Kagura. Cette dernière, néanmoins, n'était ni capricieuse ni au centre de l'attention. Au contraire, elle ne demandait rien et restait dans son coin ; à tel point que ses parents prirent peur.

La jeune fille âgée de quatre ans parlait peu, un regard dans le vide, jouant peu, sortant peu ou alors se reposait tels des moines sur un rocher ou un coin d'herbe, ils consultèrent. La jeune femme était juste introvertie -et même eux ne surent pas comment cela était arrivé-, elle n'était pas fermée aux câlineries parentales ou aux cadeaux, mais elle était très discrète. La jeune fille remarqua son affiliation avec la terre durant cette même année, son Alter Earth Flow. Quand elle posa ses mains au sol pour les ramener entre elles, paume contre paume dans un geste sage, la terre suivit le mouvement, de manière plus brouillon. Alors elle débuta à maîtriser cet Alter petit à petit.

Ainsi ils la laissèrent, elle alla à l'école sans le moindre problème, mais en cours, elle participait peu tout en étant une élève intelligente. Dans la cour, elle restait dans son coin à contempler la nature. Amoureuse de cette dernière ? Pas réellement, juste qu'elle appréciait le calme que cela pouvait lui procurer.

Entre l'enfance et l'adolescence, elle prit des cours de Kendo, pour maîtriser le sabre sans se faire à proprement parler mal. La discipline du katana la passionnait plus que tout. Alors elle se perfectionna à chaque cours, petit à petit.

Arrivée à l'adolescence, remplie et entourée d'un amour inconditionnel de ses parents -sans que ceux-ci fussent collés à elle-, elle rentra dans les études supérieures, non seulement pour mieux entraîner son Alter, mais aussi pour son sens de la justice, sa justice tout court par ailleurs.

Après trois années passées sans un problème technique ou de dévotion, elle obtint son permis de héroïne et après quelques années, prit place pour être professeur de combat. Pourquoi cette spécificité ? Car le combat est important et ne peut pas être laissé au premier venu -même si ironiquement cela parut presque ainsi pour elle-. Elle pointe le sens de l'honneur et de la justice -sans figure hiératique-.

Durant ses années d'étude, elle n'avait toujours pas changé sur le caractère. Fidèle à elle-même, d'un silence pesant et d'un sérieux à toute épreuve, les premiers partenaires de Kagura n'étaient pas rassurés de l'avoir mais elle montrait rapidement son esprit d'équipe et sa dévotion à réussir les missions. Par ailleurs, elle passa du Kendo au katana. D'une inspiration toujours japonaise et samouraï -comme dit auparavant-, c'était une manière à elle de montrer sa passion et en même temps de cacher son Alter aux premiers abords.

Elle remerciait de se dire qu'elle n'avait pas un Alter voyant comme les Alters de mutation (chat, grenouille, autres...) ou les Alters qui se montraient d'avance avec des améliorations "involontaires" du corps.

Armée de son katana, elle utilise le moins possible son Alter qu'elle maîtrise, nous dirons, couramment et convenablement. Il reste du chemin à faire mais s'entraîne encore et toujours.

Désormais une amatrice de kiseru, elle fume durant ses moments seuls, toujours armée d'un kiseru à sa ceinture aussi.

Lui vint un beau jour, durant sa vingt-cinquième année, de se faire un tatouage significatif -quel tatouage ne l'est pas ?- dans le dos. Un dragon asiatique s'enroulant dans les fleurs de cerisier. Quelle signification ? Le dragon représentant la grâce et la force, mais enroulé de par sa force et puissance dans des fleurs de cerisier représentant à la fois les obstacles de la vie ainsi que les bonnes choses. Elle fera tout pour ne pas s'égarer et/ou s'emmêler.

Son sens de la justice est de tenir l'ordre tout en enfermant et condamnant les personnes aux mauvaises intentions. Bien sûr, les petits vols comme voler un gâteau, voler une bouteille ; les petits vols, cela reste punissable mais pas au même titre que la vie d'autrui.