Le labyrinthe [Pv. Shingen]

Une journée de plus au sein du lycée héroïque Zaisen. Après un petit déjeuner relativement copieux et un bonne douche pour se mettre dans les meilleurs conditions possibles, Shingen prit la direction de sa salle de classe. Aujourd’hui, son premier cours se ferait en compagnie de l’illustre Mamoshi Sena. Sandoman, le héros maître du sable. Une sommité au japon et un jeune professeur talentueux. L’adolescent avait beaucoup d’estime et vouait une certaine admiration à son ainé. Seulement âgé de quelques années de plus, il s’était déjà fait un nom et sa puissance n’était plus à prouver. En réalité, Shingen était jaloux de lui. Il avait la chance d’avoir un alter terriblement puissant en lui même et de part ses utilisations. En comparaison, l’effacement du Takeda faisait souvent pâle figure. Il était loin d’être inutile, bien au contraire, mais il avait de grandes limites et l’obligeait à s’entrainer toujours plus pour demeurer au niveau.


Une fois l’appel effectué, Shingen, qui demeurait dans son coin, suivit le reste de la classe en extérieur. Comme souvent avec le professeur Mamoshi, la salle de cours resterait déserte. Silencieux, l’adolescent écouta les consignes. Sauver un otage dans un labyrinthe ? C’était un exercice intéressant, mais qui serait particulièrement difficile avec un alter comme le sien. Il allait devoir travailler avec ses compagnons de fortune. Cela, en revanche, posait bien plus problème. Kaido était un véritable rebut de la classe, une cause perdue. Sa nonchalance exaspérait Shingen au plus haut point. Malgré tout, son alter, si bien exploité, pourrait s’avérer intéressant. Quant à Hiruma, il était à l’exact opposé du premier. Le connaissait il n’en ferait qu’à sa tête et au choix, foncerait tête baissé ou tenterait de prendre la tête du groupe même s’il n’en avait pas l’étoffe. Le Takeda savait pertinemment qu’il était le plus indiquer pour les commander, malheureusement, il savait également que personne ne l’écouterait.


Avec attention, il observa le premier groupe passer. L’exercice étant loin d’être aisé, ils échouèrent. Revenant la queue entre la jambe, il écoutèrent le compte rendu du professeur, dont Shingen ne comptait pas perdre une miette. Une phrase le marqua alors: « pour secourir un otage, il n’y a pas de règle ». Un sourcil froncé, il demeura silencieux. Vint cependant rapidement le tour de son équipe. Les trois adolescents approchèrent de l’entrée du labyrinthe. Du regard, Shingen tenta d’attirer l’attention de ses camardes, ce qui s’avéra être un échec cuisant. Kaido ne semblait pas s’intéresser à la tâcher et Hiruma n’attendait plus que le top départ pour s’élancer. Cela ne présageait rien de bon.


Quand finalement Mamoshi-sensei leur donna le feu vert, l’adolescent pourvu d’un alter de vitesse disparut presque instantanément du champs de vision de ses camarades. Misérablement, ils tentèrent de le suivre. Plus rapide que Kaido, Shingen décida malgré tout de rester à ses côtés, son alter pouvant s’avérer utile par la suite. Moins d’une minute après le début de l’exercice, le Takeda entendit un bruit sourd et vit un nuage de poussière et de sable. Lamentablement, Hiruma fut projeté en arrière et atterrit face à ses compagnons en cherchant à reprendre son souffle. Il était couvert de sable et semblait déjà mal en point. Quel idiot, pensa Shingen en le regardant avec mépris.



« Reste avec nous, abruti. »


Un air de défi sur le visage, l’adolescent aux cheveux blancs se releva en s’essuyant grossièrement le visage.


« Ferme là espèce de snobinard. »


Avant même que le Takeda n’ait le temps de lui répondre, il était déjà parti. Soupirant, Shingen se tourna vers son équipier qui haussa les épaules, toujours peu concerné par les évènements. Une minute plus tard, la même scène se reproduisait. Cette fois, Hiruma eut plus de mal à se remettre sur pieds.


« Sérieusement, ne fonce pas comme ça. Mamoshi-sensei nous connait, il a forcément mis en place des pièges pour contrer nos alters. »


L’adolescent aux cheveux blancs se redressa en étouffant une injure. Il savait que son camarde avait raison mais le reconnaitre lui aurait évidement écorché la langue, il garda donc le silence. Pour la première fois, Kaido sembla décider à agir. Usant de son alter, il commença à plier un des murs face à lui. Malheureusement, la caractère friable de celui-ci ne lui permit pas d’utiliser sa capacité normalement.


« Mouais... dit-il en haussant de nouveau les épaules.


- Rah ça mène à rien, j’y retourne !


- Atten... » commença Shingen


Trop tard. Serrant les poings, le Takeda maudit la tête brûlée. En compagnie de son camarde, il s’élança à sa poursuite. Quand il le trouva, il revenait vers eux à pleine vitesse. Après quelques secondes, il devint évident qu’il cherchait à fuir. Écarquillant les yeux, Shingen vit une énorme boule de sable foncer vers eux à pleine vitesse. Le professeur cherchait-il à les tuer ?!? Sans chercher à réfléchir, il prit ses jambes à son cou. In extremis, le groupe échappa au piège.


« C’est pas vrai ! On va jamais réussir. »


La force brute et la vitesse ne menaient à rien. Shingen se mit à réfléchir, il fallait trouver une solution. D’autant plus que le temps continuait de s’écouler. L’exercice ne devait pas être loin de la moitié du délais imparti. Vite, il devait trouver une solution ! Regardant autour de lui, il détailla les murs. Trop hauts pour être escaladés et de toute façons trop friables pour cela. Et si... ? L’adolescent se remémora la phrase qu’avait prononçait Mamoshi-sensei. Pas de règles ? Alors peut-être que...


« Les gars. Venez voir. »


Même s’ils n’avaient pas grande envie de l’écouter, les camarades écoutèrent cependant ce qu’il avait à dire. À l’issu, Kaido se gratta le menton.


« Je sais pas, ouais pourquoi pas. Toute façon on a quoi à perdre ? Mais si ça rate je vous laisse au tas et je fonce.


- Hum... Ok.


- Parfait. »


Shingen le savait, il n’avait qu’une seule chance de réussir. S’il échouait, il ne serait pas en mesure de maintenir ce simulacre d’unité qu’il avait misérablement instauré dans son groupe. Hiruma serait alors bien trop difficile à contenir et il n’en ferait plus qu’à sa tête, cela était couru d’avance. C’était donc maintenant ou jamais. Les deux adolescent se rapprochèrent, joignirent leurs mains et descendirent sur leurs appuis. Shingen y posa son pied, mit les mains sur leurs épaules et respira longuement. Uns instant plus tard, il décollait dans les airs. Ayant gardé une notion de l’entrée où se trouvait l’entrée et donc le professeur, il regarda dans cette direction au moment où il arrivait au delà des murs. Trouvant presque instantanément Mamoshi-sensei, il le fixa et activa son alter.


« Maintenant ! »


Alors que les pouvoirs du héros s’effaçaient, sa construction de sable commença à s'effondrer d’elle même. L’idée était simple, les deux autres devaient profiter de ce court laps de temps pour trouver le mannequin et lui foncer dessus grâce à l’alter d’Hiruma. Le plan n’était certes pas parfait mais il avait de bonnes chances de fonctionner. Les yeux largement ouverts, Shingen ne quittait pas son professeur du regard. Pas de règles avait-il dit ? Il l’avait écouté à la lettre.