Vérité sucrée ? [ Ft Hijoushiki Setsuna ]

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Révélation ?

Voilà maintenant un temps que ma double vie à débuter. Cependant, si je suis précautionneux, il y certaines choses à laquelle je n’ai pas pensée et de ce fait, je me devais de trouver divers alibis. Si au départ cela était simple, plus le temps avance et plus les choses se compliquent… Visite médicales, soirées en charmante compagnie – aussi rare cela soit-il – fêtes… Il me faut toujours plus redoubler d’ingéniosité pour ne pas éveiller les soupçons, mais plus j’y pense, plus je me dis que je vais devoir faire des concessions. Seul, il me sera impossible de garder mon secret et si avant je me refusais à impliquer qui que ce soit dans ces histoires, un ultime combat m’a fait réagir intérieurement…

Combat simple en apparence lors de la traque d’un ex criminel, celui-ci s’est finalement montré plus coriace que prévu. A cause d’une légère inconscience, celui-ci en a profité pour user de son alter et me blesser au niveau des côtes. Au final, les dégâts n’étaient pas tant matériel que cela, sauf si je compte mon habit qui d’ordinaire me sert de costume et pour cause, grâce à mon alter, il m’est facile de transformer une simple fourniture en une autre. Ainsi, mes lunettes deviennent mon masque principal et mon costume un magnifique manteau. Idéal pour passer du statut de civil à celui de justicier en un clin d’œil.
Malheureusement, si je peux « réparer » certaines choses, le corps humain n’en fait pas parti… En termes de soins, c’est donc les moyens du bord que j’utilisent souvent et dernièrement c’est donc avec du caramel que j’ai cautérisé ma plaie. Malheureusement, cela ne fait pas disparaitre le mal. De ce fait, je faisais en général appel à une certaine personne. Prétextant à des rixes – ce qui n’est pas rare quand on est un agent du gouvernement – cela commençait à faire beaucoup… Alors après une large réflexion, j’avais décidé de discuter avec elle.

[ De : Hotaru ]
7H34 : Salut. J’espère ne pas trop te déranger à une matinale comme celle-ci. Je me demandais si on pourrait se voir. Ce soir si tu veux bien ?

Attendant une réponse de celle-ci, finalement, je laissais la journée se dérouler comme il faut. Affaire ici et là, quelques dossiers à traiter… Au final, c’est la routine et pour une fois, il n’y a rien qui m’en détourne. Cachant une légère souffrance à cause de cette blessure qui me tire un peu, je commençais à rentrer vers chez moi. Et durant ce long trajet, je passe quasiment neuf fois sur dix par Shinjuku. Le véritable nœud ferroviaire quasiment impossible à éviter. Ayant du temps avant mon prochain train à cause d’un souci sur la ligne, je me décidais à faire le tour du coin. Il fait bon vivre après tout, c’est animé, parfois un peu trop même… Mais mon regard derrière mes lunettes se pose sur divers commerces. Des mangas, des goodies, des accessoires en tout genre, il y en a vraiment pour tous les goûts me dis-je. Et en parlant de goûts, voilà qu’une boutique de sucreries se fait voir. Hm… Regardant l’heure, à savoir 17h10, je me dis qu’un petit grignotage ne me fera pas de mal, c’est si rare venant de moi…

Entrant dans la boutique, je me mets à admirer les diverses pâtisseries et me dit que cela ferait trop pour moi. Elles sont jolies, colorées et sembles bonnes en termes de goûts, mais … Finalement, je me tourne vers de plus petites sucreries, plus mortelles pour les dents aussi… Observant chocolats et bonbons, je me dis que la miss pourrait apprécier. Sourire léger aux lèvres, je vins donc à commander quelques chocolats pour mon propre plaisir, puis faire le plein de petits bonbons. Il y en a pour tous les goûts, mais pour madame j’ai su varier les plaisirs. Au menu : bonbons avec sucre pétillant, petits bonbons en forme de langue qui est acidulé, des bonbons ronds avec un cœur coulant à la fraise et dernier type, une sucette aux différentes couches et donc goûts. Priant que cet assortiment ne lui plaise, je me dirige vers la sortie et vins à doucement me cogner à quelqu’un. Manquant de faire tomber mes achats, je grogne quelque peu avant de lâcher d’un ton légèrement froid.

« Vous pourriez faire attention… »

Et tandis que mon regard se dirige vers le ou la responsable, je me dis que c’est peut-être des enfants… Je me suis montré peut-être un peu rude… Secouant la tête, je cherche alors mon némésis du jour pour m’excuser de ma réactivité vocale un peu inapproprié.

Une journée banale en apparence.

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Vérité sucrée

Nourris moi ! Gave moi ! Ne t'arrête pas...

Six heures, l'alarme de mon réveil sonne. La tignasse indomptée, je sors du lit pour prendre une douche, les yeux mi-clos et me cognant à gauche ou à droite, comme si mes meubles s'étaient donnés le mot pour rendre mon chemin le plus étroit possible... Je profite du calme car Sugaru n'est pas matinale. Une bonne chose pour moi. Comment ne pas devenir folle avec une voix qui intervient sur tout dans ta vie ?

Je regarde mon reflet dans le miroir. Cette peau si rose ... l'apprécierai-je assez un jour pour la montrer aux yeux de tous ? Je pense encore à cela en touillant mon café latte préparé après ma douche. L'agitation urbaine me rappelle alors à l'ordre et je me rends compte que je dois bientôt partir pour l'Académie
Mon smartphone vibre mais je n'y prête pas attention dans l'immédiat, me précipitant vers la station la plus proche. Direction arrondissement de Ota, quartier de Kanata.

La journée se passe comme d'habitude, des petits bobos et des remboitages de genou ou d'épaule ci et là. J'ai répondu à un message à un vieil ami également qui m'a donné signe de vie après plusieurs mois sans nouvelles. C'est louche ! Je me répète mais il a sans doute besoin de toi pour quelque chose ! Je hausse les épaules à cette remarque, ne prêtant pas plus attention à son venin sur lui tandis que je valide l'envoie.

[De : Setsuna]
13h41 : Hey ça fait longtemps ! Oui on peut ! quel endroit ?

La fin de la journée arrive et je remarque que je n'ai plus aucune sucrerie. Je vais donc au distributeur de l'Académie, quelques piécettes en main mais quelle n'est pas ma déception lorsque je m’aperçois qu'il ne reste plus que du salé ! Malédiction ! CHOUETTE ! Ne te réjouis pas trop, il y en a à la maison. Damn it!

Nous partons donc en fin de journée, saluant collègues et élèves que nous croisions avant d'attendre notre train. Nous avions rendez-vous à Shinjuku donc rien ne pouvait nous empêcher de faire quelques achats sucré dans l'un des quartiers de cet arrondissement, surtout le quartier français et leurs pâtisseries atrocement exquises. C'est donc là que nous dirigions nos pas et alors que nous sommes "horrible"ment attirées par l'une des vitrines, nous bousculons par mégarde quelqu'un.

Trop obnubilées par les desserts et autres sucreries, remuant vivement notre queue ultra courte sous nos vêtements, c'est une voix qui nous fait sortir de notre torpeur par le froid qui nous est soufflé. Nous nous retournons et une part de nous est ravie tandis que l'autre l'est moins.

- Hotaru-kun ! Je te pensais déjà au café vu ta ponctualité et l'heure qu'il est ! Tu vas bien ? On fait le chemin ensemble ?

Il nous connaissait depuis un moment. Il pouvait se douter qu'à notre attitude plus extravertie, malgré notre apparence humaine, notre corps était en manque de glucide pas pour nous en déplaire réellement. Il semblait avoir changé également. L'air plus sérieux, plus fatigué... La graine de l'inquiétude germe intérieurement alors qu'à l'extérieur, nous le trainions déjà dans la rue en direction du café, oubliant le magasin de douceurs.

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Révélation ?

Ayant répondu entretemps pour préciser quel café où aller, je faisais donc quelques achats. Essayant de savoir ce que la demoiselle aimait comme sucreries, je variais les plaisirs et m’en allais. Me faisant bousculer par quelqu’un, je regardais alors le ou les responsables et vins à ouvrir grand les yeux. Une tignasse couleur brasier ? En bataille qui plus est, bien qu’un peu maîtrisée ? Clignant alors des yeux, je souris très légèrement quand je remarquais qu’il s’agissait de la miss avec qui j’avais rendez-vous. Heureux hasard ? Il faut dire que je ne m’attendais pas à ça, mais soit, j’en étais heureux, on gagnerait un peu de temps. Analysant la situation, je souris à celle-ci pour la rassurer et je répondis sans trop hésiter.

« Allons-y oui. Nous parlerons en chemin. »

Me faisant trainer par le médecin dans une fameuse école de héros, je regardais mon environnement calmement. Les rues sont animées, mais ce n’est pas non plus la folie. Je me laisse donc vite aller à la distraction et entrepris de discuter avec la dame en chemin. Il ne nous faudrait qu’une dizaine de minutes pour arriver au café. Ayant exprès oublié de répondre à des questions, je brisais donc le silence en venant tendre entre ses mains un petit ballotin de chocolat que j’avais composé un peu avant de la croiser. Restais à voir si cela lui conviendrait.

« Pour toi.
Et … Ma foi, je me porte bien. Les dossiers sont peu nombreux, mais épuisants dernièrement… Outre ça, je pense qu’un bon café me déliera la langue. »

Parlant de tout et de rien avec elle, je me montrais comme souvent plutôt neutre. Il m’arrive de rire bien sûr, mais je suis distant sans l’être. Une distance raisonnable dont la miss devait avoir l’habitude.
Arrivant sur place donc, je trouvai une table en terrasse et m’y installais. Sachant déjà ce que je voulais, je ne pris pas la peine de regarder la carte, mais qui sait si la demoiselle avait plusieurs idées et peu de façon de se départager. Regardant celle-ci, j’aimais regarder sa crinière de feu. On dit que les rousses font fantasmer bien des hommes et si tel est le cas, alors je suis sans doute l’un de leurs partisans. Je plaide coupable votre honneur…

« Tu sais quoi prendre ? En temps normal je prendrais un thé au jasmin, mais pour une fois, je vais me laisser tenter par un café. Tant pis si je pète le feu plus tard… »

Rigolant légèrement, je regardais la belle dans les yeux, ignorant son état actuel. Tout est-il sous contrôle ? Ou celle-ci s’apprête à faire une crise ? Ignorant ce détail, je me contente de la traiter comme une femme normale. Peu importe ses secrets, ses épineuses relations intérieures, je l’ai toujours accepté telle qu’elle est. Mais … l’inverse serait-il tout aussi vrai ? La réponse sonnera ce soir sans doute…

« Et toi alors ? Comment se passe tes journées ? Les élèves sont-ils toujours dissipés ? Ou ces-temps-ci ça va ? Tu ne dois pas t’ennuyer en temps normal hm ? A leurs âges… Utiliser leurs pouvoirs pour faire tout et n’importe quoi est si tentant… »

Je soufflais un petit coup tout en me faisant pensif. Alala… A leurs âges, cela me remémore bien des choses…

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