La sonnerie venait de retentir dans les couloirs de Zaisen. Sena libéra la promotion qu'il venait d'instruire pour l'espace d'une heure de cours, puis une fois tout le monde dehors,
il sortit lui aussi de sa classe, et ferma la salle à clé. En réalisant l'action, Sena tourna la tête sur la droite, entendant de l'activité sur ce côté. Il y vit son collègue Hayate, un bon prof, pas forcément très bavard, mais passionné, il aimait ce qu'il faisait et se plongeait pleinement dedans. Il créa un certain lien avec la jeune Yuka, qui se tenait d'ailleurs devant la porte. Hayate partit précipitamment, sans prononcer le moindre mot, et bien qu'il ne soit pas du genre très causant, c'était étrange, d'habitude il saluait au moins son collègue lorsqu'ils se croisaient, et pas cette fois. Le prof Mamoshi approcha Yuka qui semblait comme dégoutée, son teint était plus blanchâtre que d'habitude, comme-ci elle était sur le point de vomir. Une fois à la hauteur de l'étudiante, Sena la vit décoller un chewing-gum présent entre le sol et sa queue. C'était inhabituel de voir Hayate si négligeant, si "sale", il n'avait même pas fermé sa salle de classe, ça semblait être accessoire pour lui, il était préoccupé, c'était certain. Avant de verrouiller la porte, Sena mit sa tête à l'intérieur de la salle de cours et remarqua plusieurs choses : tout d'abord une odeur désagréable, qui témoigne du dégout de Yuka, ensuite un désordre inhabituel sur son bureau et dans la salle généralement, ça ne lui ressemblait pas. Sur ce constat, Sena ferma la porte à clé, puis il se tourna vers Yuka. Il déposa sa main sur sa tête, et la rassura sur le comportement d'Hayate :

"Ne t'en fais pas, ça n'est probablement rien de grave, je ne l'ai jamais vu comme ça, mais effectivement il semble débordé, quelque chose doit occuper son esprit ces derniers temps. Je vais enquêter à ce sujet, si tu veux, tu peux m'aider !"

Il retira sa main, et sourit à la jeune étudiante, il partit ensuite en direction de la salle des profs, sans donner plus de détails à l'apprenti-héros. Il devait avoir le coeur net sur plusieurs choses. Rien de mieux que d'aller voir directement le principal concerné et de lui demander ce qu'il n'allait pas.
Une fois dans la salle, Sena remarqua qu'Hayate était toujours aussi pressé, débordé par le manque de temps, mais pourquoi ? Il tremblait dans tous les sens, lorsqu'il attrapa la tasse de café qu'il venait de préparer, il en foutu la moitié par terre, sa main vascillait dans tous les sens. Sena s'approcha de son collègue, et l'invita à dialoguer avec lui :

"Bah alors Hayate qu'est ce que tu fous ? Fais un peu attention, c'est les agents de surface qui vont t'engueuler si t'arrête pas de tout dégueulasser comme ça !"

Hayate fuya directement le dialogue, levant la main en se dirigeant vers la sortie suivit d'un "j'ai pas le temps". Sena jeta alors l'une de ses caméras sur l'arête de la mallette de son collègue, avec cela, il aurait la possibilité de le prendre en filature. Par soucis d'hygiène, Sena attrapa du sopalin et essuya les marques du passage d'Hayate, puis il ressorti de la salle, et se dirigea vers les portes extérieures de Zaisen afin de prendre en chasse le dit professeur surmené.

Alors que Sena quittait l'établissement sur les traces d'Hayate, il vit passer Yuka à côté de lui d'un air déterminé. Elle semblait bien décidée à découvrir ce qui perturbait son professeur favori, et partait discrètement en filature. En voyant cela, le professeur d'évolution prit donc la décision de changer de plan. Laissons donc la jeune serpent suivre le professeur, elle est la plus adaptée pour ça. Sena quant à lui restait actif à sa manière.
Il se devait de rester à proximité au cas où ça dégénèrerait, mais il ne pouvait pas emprunter la même trajectoire que Yuka, car si l'un se ferait repéré, l'autre aussi. Suite à cette prise de conscience, Sena attrapa son Blind visor, afin de voir dans quelle direction se dirigeait Hayate, puis, une fois l'information prise, Sena courra en direction d'une rue voisine pour prendre un raccourci. Sur le trajet, il réfléchit à la façon la plus optimale de poursuivre Hayate sous deux angles différents, une seule réponse évidente sauta aux yeux de Sena, il fallait prendre de la hauteur. Une fois au pied d'un immeuble voisin à la position d'Hayate, Sena concentra son alter, et fit émerger un mur de sable sous ses pieds, jusqu'à atteindre le sommet. Il pourra ainsi se déplacer de toit en toit pour surveiller son collègue par les airs.

Le jeune professeur enfila son Blind Visor et reprit l'information sur la position d'Hayate. Il semblait vraiment proche de sa position, et il pouvait à la même occasion surveiller Yuka, étant donné que la caméra était placée sur l'arête à l'arrière de la malette, et donc en direction de Yuka, qui se trouvait une dizaine de mètres plus loin.
Rien d'étrange pour l'instant, Hayate s'éloignait simplement du travail, et repartait probablement en direction de son logement. Il empreintait un coup des rues très fréquentées et populaires, un coup des rues un peu plus isolées, mais rien d'inquiétant. Malgré tout, au bout d'un moment, un événement suspect arriva. Alors que Sena controlait l'animation sur sa caméra, une sorte de voile blanc vint recouvrir sa vision, puis une fois le voile parti, la mallette ne bougeait plus, elle était orientée vers un mur dans une rue étroite et sombre, plus aucune information n'était à retirer via la caméra, peut-être avait-il était repéré ? Alors que Sena s'apprétait à retirer sa visière, un cri retentit dans la rue, une voix féminine. Était-ce Yuka ? Ou une civile présente dans la même rue ? Sans réponse, le jeune professeur d'évolution retira le bandeau rouge qui recouvrait sa vision, puis il s'approcha du bord de l'immeuble pour se pencher et analyser la situation par lui-même, mais il fut interrompu dans sa démarche. Il entendit un bruit de pas derrière lui, puis une voix l'accompagna :

"A quoi tu joues Sena ? Pourquoi est-ce que tu me suis à la trace comme ça ? Tu crois que je n'ai pas vu Horus collé à ma valise ? à quoi tu joues !? J'ai aussi remarqué que Yuka me suivait, vous avez beau être discrets, vous oubliez qu'à l'école je reste l'un des experts dans le domaine !"

Sena se retourna précipitamment, et vit face à lui Hayate :

Hayate:

Habillé de sa veste blanche, ressemblant fortement à une blouse, et son costume en dessous, il se tenait debout, face à Sena, avec son air de chimiste mannequin. Au pied du mur et démasqué, le prof d'évolution hésitait à faire part de ses craintes à son collègue. Après tout, il ne pouvait pas le suivre sans raison, il devait forcément avoir un motif, et il devait le témoigner à Hayate, qui attendait, silencieux. Sena soupira alors, prêt à passer aux aveux, alors qu'un nouveau cri retentit dans la rue. Le jeune Mamoshi courut jusqu'au bord de l'immeuble, puis il se pencha pour découvrir la scène, Yuka restait seule dans cette rue, sa sécurité était la responsabilité de Sena, et il faut l'avouer, à cause de l'intervention d'Hayate, il l'oublia un instant.

Après les cris poussés dans la ruelle, Sena se précipita près au bord du vide pour y chercher son élève. Il vit alors au bout, près d'une intersection, une queue de serpent disparaitre. Aussitôt, il se tourna vers son collègue de travail, et se jeta sur lui en l'attrapant au col :

"C'est quoi ces conneries Hayate ! Qu'est ce qu'il se passe ? Si on t'a prit en filature, c'est parce que ton comportement est étrange ces derniers temps, tu t'en rends bien compte non ? Alors expliques toi vite, Yuka vient de se faire enlever à l'instant !"

Il le secoua quelques instants, avant de voir le visage de son interlocuteur changer. Il lui expliqua la raison de tout ce bordel, en quelques mots, afin de ne pas perdre trop de temps, parce qu'après tout, Yuka était en danger, et il fallait faire vite pour la secourir. Grossièrement, il expliqua à Sena que sa famille avait été kidnappée par une organisation de vilains inconnue des services de police, inconnu, signifie en général que leur force est insouciante, mais malgré ça, Hayate était très inquiet. Le principal agent de l'organisation menaçait Hayate de tuer sa famille s'il faisait intervenir n'importe quel individu extérieur, ils allaient même jusqu'à dire que chaque personne tuée serait remplacée par un autre de ses êtres chers. Ce qui déboussolait énormément Hayate, c'était qu'il n'y avait aucune raison à ça, aucune demande de rançon, rien, rien ne les amenait à faire ce qu'ils avaient fait, et ils ne demandaient absolument rien pour les libérer. Comme s'ils souhaitaient simplement le torturer psychologiquement.
Suite à ces brèves explications, les deux profs partirent à la poursuite de Yuka. Sena se servit de son sable pour descendre dans la rue, en formant une sorte de rampe de toboggan, puis ils partirent en courant dans la direction vers laquelle ils la virent partir. Au bout de quelques minutes, plus aucune trace, plus aucun son, ça semblait fini. Sena commençait à baisser les bras, abattu de ne pas avoir été capable de protéger son élève, déçu d'avoir été si laxiste et naïf. Néanmoins, Hayate resta lucide, il indiqua à Sena que l'organisation avait une sorte de repère dans des entrepôts pas loin de la dite rue, où Yuka fut enlevée. Bien qu'il soit prof de physique/chimie, Hayate restait le détenteur de l'alter du caméléon, et ainsi, il était capable de se camoufler et prendre en filature n'importe qui sans être soupçonné la moindre seconde. Et c'est d'ailleurs ce qu'il fit pour connaître la position de leur repère.

Après avoir prit connaissance de ces informations, Sena se calma, et essaya de raisonner intelligemment, dans le cas où le repère abriterait la totalité des otages, il fallait agir de façon furtive et essayer d'éveiller le moins possible les soupçons. Après un argumentaire complet, Hayate et Sena se mirent d'accord sur un plan :
Afin d'agir le plus discrètement possible, l'idéal restait comme dans tout bon braquage, l'action de nuit, afin de se rendre presque invisible dans l'ombre, et d'intervenir dans le silence et la surprise la plus totale. Dans l'absolu, le but était donc de secourir la totalité des otages sans le moindre blessé, il fallait donc privilégier des actions lentes et réfléchies, plutôt qu'un bon bourrinage dans le tas. La priorité était Yuka, bien que les autres otages étaient tous des proches du prof de chimie, Hayate était d'accord sur le fait que l'otage le plus à même d'aider dans le cas où la situation dégénère, ça restait Yuka.

La nuit tomba finalement, quelques heures suite à l'altercation. Les deux héros étaient prêts à intervenir, le sang froid, l'esprit vif et affuté, il ne restait plus qu'à commencer l'opération. Les deux hommes fixaient le bâtiment qui servait de repère au gang, ce hangar sombre et ancien, équipé de presque aucunes lumières, du moins aucunes lumières extérieures, l'intérieur n'était pas encore déterminé. Ils prirent tout deux une grande inspiration, puis ils démarrèrent la mission, dans le silence et la discrétion la plus totale.

*Pourvu que tu n'ais rien Yuka, c'est de ma faute si tu as été prise dans ce traquenard, s'il venait à t'arriver quelque chose, je m'en voudrais infiniment...*

Sur ces pensées, Sena releva la tête et se reconcentra sur son travail dans l'opération.

Il était temps d'entrer en action, Sena et Hayate avançaient tous deux au ralenti, faisant attention à chaque pas, chaque action, ils n'étaient plus qu'à quelques mètres du hangar, et déjà, des ennuies se profilaient. A l'entrée, deux gardes tenaient la ligne, ils assuraient les entrées et sorties qui étaient pour le coup quasi nulles. Ils étaient surtout là pour s'assurer que personne ne s'introduise dans le hangar par la grande porte. Passer par devant n'était donc pas une option, il allait falloir recourir à des moyens plus innovants. Alors qu'ils réfléchissaient tous les deux non-loin du bâtiment, des bruits de pas semblaient se rapprocher d'eux, une lumière de lampe torche vint aussi illuminer le trottoir à quelques mètres des deux professeurs. Pour le coup il fallait bien avouer que leur cachette n'était pas géniale, étant donné que la zone dans laquelle se trouve le hangar est assez reculée, il y a peu de circulation, et peu d'éléments de décor derrière lesquels se cacher. Le seul élément qu'ils trouvèrent fut une simple poubelle, une ben à ordure de quartier, assez large pour cacher plusieurs personnes, et assez puante pour les faire fuir. L'identité de l'individu qui s'approchait, était inconnue, mais elle n'annonçait rien de bon, les rues étaient désertes sur plusieurs centaines de mètres à la ronde, et ce personnage là est équipé d'une torche, donc sauf s'il s'agissait d'un policier qui faisait son tour, ça devait sans doute être un membre de l'organisation. Sena n'osait pas bouger, il préférait attendre que l'homme soit réellement à porté, mais ça n'était pas l'avis d'Hayate. Celui-ci se colla au mur et profita de son alter de caméléon pour se fondre au décor, il se faufila jusqu'à atteindre l'agent de nuit, puis il lui brisa la nuque d'un coup sec, il ne prit aucun risque, et n'eut aucun remord de son geste, gardant en tête que l'ensemble de ses proches était enfermé dans ce hangar. Une fois l'homme à terre, il utilisa une seconde fois son alter, et prit son apparence, il récupéra aussi ses vêtements et sa lampe, et était maintenant prêt à s'infiltrer dans l'organisation, incognito :

"Bon Sena, je supposes que tu l'auras compris, maintenant moi j'ai mon laissé passer, je sais que tu trouveras un moyen de rentrer en toute discrétion, alors pendant que tu y réfléchis, moi je vais m'occuper de secourir Yuka et ma famille. On se revoit à l'intérieur !
- Hayate, je..."

Il n'eut pas le temps de lui glisser le moindre mot qu'il était déjà parti à l'aventure, déterminé et focalisé sur sa mission. Sena quant à lui continuait d'examiner l'entrée du hangar, voyant son collègue passer naturellement entre les gardes, et rentrer sans éveiller le moindre soupçon.
Le jeune Mamoshi allait devoir se creuser la tête et vite, il restait impuissant pendant que ses compagnons étaient tous deux en danger à l'intérieur, mais alors que faire ? Il examina le bâtiment dans son ensemble, mais rien ne lui sautait aux yeux, il y avait probablement des ventilations comme dans les films, mais au vue de sa corpulence, Sena n'aurait aucune chance de passer à l'intérieur. Pendant que son collègue continuait sa route dans les couloirs du hangar, Sena décida de prendre la hauteur, et de faire le tour de pâté de maison pour inspecter un peu plus précisément tout ça. Il s'éleva à l'aide de son sable comme il a tant l'habitude de le faire, puis il scruta les hauteurs : le toit du hangar était en grande partie composé de vitres, ça équivalait à environ la moitié du toit, le centre était en verre, et les extrémités en métal. Rien de très utile pour le coup, Sena continua donc son chemin, traversant la zone de toits en toits, il analysait chaque parcelle afin d'y desceller une faille.

Au même moment, le groupe d'otages libérés par Yuka essayaient de fuir discrètement, ils étaient tous groupés, silencieux, ils s'arrêtaient et observaient à chaque croisements de couloirs, ils étaient paniqués, effrayés à l'idée d'être retrouvés et enfermés une nouvelle fois. Alors qu'ils s'approchaient petit à petit des escaliers menant au rez-de-chaussée, étant donné qu'ils étaient jusqu'à lors enfermés dans des galeries souterraines, une alarme se déclencha, des gros gyrophares rouges s'activèrent, plongeant les galeries dans une sorte d'ambiance angoissante et abominable. Le bruit de l'alarme résonnait jusqu'à l'extérieur, poussant Sena à laisser parler son instinct et intervenir. Les gardes extérieurs quittèrent immédiatement leur poste pour cavaler jusqu'à l'autre bout du hangar. En voyant ça, Sena se jeta sur le toit du bâtiment, puis il frappa de toutes ses forces l'une des vitres et la brisa, l'amenant ainsi à la traverser, et à entamer une attaque surprise venant des airs.
Il atterrit juste derrière les deux gardes qui se retournèrent instantanément en entendant le fracas derrière eux. Sous adrénaline et instinct de survie, Sena posa ses mains au sol, et fit jaillir la plus grande quantité de sable possible en instantané :

"Hammer !"

Une masse de la taille d'un homme vint se lever derrière le jeune professeur, puis fonça sur les deux gardes qui furent projetés contre un mur du bâtiment. Le coup fut si violent qu'il résonna et laissa les deux hommes inconscients au sol. L'instant d'après, Sena, s'étant tout juste relevé, entendit des pas s'approcher, une personne courrait dans sa direction, il se mit en garde, avant de voir son amis, toujours grimé comme l'un des gardes, avant qu'il ne reprit son apparence normale :

"Qu'est ce que t'as foutu putain ! J'étais infiltré, on était tranquille, l'opération se passait bien tu avais juste à être patient ou à trouver un moyen discret d'entrer, tu crois que c'était discret de péter le toit ?
- C'est pas moi qui ait fait déclencher l'alarme ! Je croyais même que c'était toi, je suis intervenu pour arrêter ces deux incompétents, justement après avoir entendu l'alarme, je ne voulais pas que tu te retrouves encerclé ou autre !
- Mais si c'est pas toi... ça veut dire que.."

Les deux hommes se regardèrent, comprenant la situation inconfortable dans laquelles ils étaient. La réalité était la suivante :
Lorsque Yuka se libéra de ses liens et neutralisa l'un des gardes, un autre agent de sécurité vint faire une ronde croisant normalement celle de son collègue, celui qui s'était fait neutralisé. Habituellement, les deux agents de sécurité s'occupaient de faire quelques couloirs de la galerie, puis ils se retrouvaient au milieu de leur ronde pour discuter et glander un bon coup. Le problème est le suivant, lorsque ce dernier arriva au lieu de rendez-vous habituel, son collègue, lui, n'arriva pas. Même après l'avoir attendu dix minutes, il ne vint pas. Cette subtilité alerta le membre de l'organisation qui se rendit directement vérifier la salle où se trouvaient les otages, et il remarqua effectivement que son collègue était attaché, et que plus aucun otage ne s'y trouvait. Il déclencha ainsi l'alarme et reprit le chemin en direction du rez-de-chaussée. Sena et Hayate pensaient néanmoins que Yuka et les otages courraient un grave danger, ce qui en soit n'était pas faux, mais ce danger n'était pas immédiat. Ils se précipitèrent vers les escaliers menant au sous-sol, qu'Hayate pu découvrir quelques instants plus tôt avant de revenir en arrière pour rejoindre Sena, puis une fois en bas, ils s'arrêtèrent, face à de multiples options de couloirs et autres croisements. Il fallait agir vite, c'était à présent une question de temps avant que de potentiels renforts arrivent et que des personnes un peu plus dangereuses ne fasse leur apparition.

Alors que les deux hommes arrivaient tout juste dans les galeries souterraines, un ascenseur au fond du couloir s'ouvrit. Hayate se tenait prêt, et son acolyte le suivait, quelques pas derrière lui. Au moment où l'ascenseur s'ouvrit, le professeur de chimie pu apercevoir sa petite soeur, il commençait à baisser sa garde, heureux que ce moment arrive enfin, alors qu'à cet instant, un bruit survint au-dessus d'eux, Une silhouette étrange chuta et vint atterrir sur Hayate. Il poussa un léger gémissement de douleur, puis resta immobile au sol. Sena se précipita jusqu'à lui, remarquant au bout de quelques instants qu'il s'agissait de Yuka, qui venait de se jeter sur lui. Elle venait en fait de le mordre, ne sachant pas qu'il était grimé en agent de sécurité de l'organisation, elle le prit tout naturellement pour un ennemi. Sena attrapa Yuka qui basculait sur le côté, sans doute à bout de force, puis il enfouit sa main dans sa grosse doudoune pour y trouver un antidote fourni par Yuka. Il s'agissait de l'un des antidotes anti-venin qu'elle lui avait donné précédemment lors d'un entraînement ensemble. Il attrapa la tête d'Hayate qui semblait pouvoir bouger encore, bien que très difficilement, c'était plus de l'ordre du tremblement, que du réel mouvement. Le jeune professeur d'évolution finit de lui faire boire le dit remède, puis, il fit signe aux otages de s'approcher, en leur expliquant qu'ils étaient venus pour les secourir.
Au bout de quelques instants, Hayate reprit conscience et par la même occasion, reprit sa forme humaine normale. Ses proches choqués lui sautèrent dans les bras, heureux d'être enfin rassemblés, mais il ne fallait pas être naïf, l'alarme était toujours active, les renforts allaient arriver d'une minute à l'autre. Pour l'instant, aucun bruit, mais ça n'était pas le moment de traîner. Sena aida Hayate à se relever, et il gardait serrée contre lui la jeune étudiante, épuisée. Une fois sur pieds, le groupe se dirigea vers les escaliers menant à la sortie, et furent instantanément stoppés.
L'alarme se coupa, signe de l'arrivée des renforts, et une dizaine d'hommes vinrent rapidement encercler le groupe, rappliquant tous de directions différentes, face à eux par les escaliers, à droite, à gauche, venant des galeries. Le groupe était donc prit au piège, entouré par le danger, aucune issue possible, il était temps de se battre. Sena laissa la jeune serpent allongée au milieu du groupe qui prit naturellement le relais pour s'occuper d'elle, conscients et redevant à la jeune fille. Le héros aux cheveux roux s'avança, pour s'interposer entre le groupe ennemi et les otages, puis il tourna la tête vers son ami :

"Tu es en mesure de bouger Hayate ? Tu peux utiliser ton alter ?
- Je suis encore un peu engourdit, mais ça devrait aller...
- Ok, prépares-toi, c'est maintenant...



J'ESPERE QUE VOUS AIMEZ LA MAGIE !"

Cria Sena à destination des vilains, il frappa dans ses mains, libérant un bruit qui résonna dans tout le sous-sol, sur l'instant, aucun membre de l'organisation ne réagissait, ils semblaient attendre quelque chose, aucun ne prenait d'initiative. À l'aide du sable que Sena sema sur son chemin tout au long du périple, il posa ses mains au sol et fit apparaître une sorte de barrière protectrice tout autour d'eux, il s'agissait de son "Dôme", un iglou de sable ayant pour but de protéger les personnes présentes à l'intérieur. Le jeune homme se tourna ensuite vers son acolyte, lui donnant le top. Hayate s'exécuta alors, semblant habitué à réaliser ce genre d'actions, en effet les deux professeurs avaient comme une synergie naturelle, ils ne communiquaient quasiment pas, et pourtant ils savaient tout deux ce qu'ils avaient à faire :

"Allongez-vous au sol, et ne bougez sous aucun prétexte !"

Ordonna-t-il aux otages à voix basse pour être sur de ne pas être entendu à l'extérieur. Il sorti ensuite une sorte de grand drap blanc et recouvra l'ensemble des innocents avec celui-ci. Une fois l'action faite, Sena fit décomposer sa structure de sable, puis il exécuta comme une révérence pour les agents de l'organisation, montrant avec ses mains la disparition de tous ses compagnons :

"Tada ! Voici en quelques secondes l'évasion spectaculaire d'un groupe d'otages !"

Il espérait que son action marcherait au culot, personne ici ne pouvait se douter qu'en réalité, le groupe était camouflé sous une voile qu'Hayate aurait préalablement changé de couleur à l'aide de son alter, pour se fondre dans le décor tel un caméléon. Il suffisait qu'aucune personne ne fasse de bruit, et l'illusion était parfaite. La preuve en est, au bout de quelques instants d'incompréhension, les esprits commencèrent à s'échauffer. L'un d'entre eux vint même à insulter Sena et lui demander comment il avait pu faire. Aucun trou, aucun bruit, rien c'est comme-ci le groupe entier avait été téléporté, ne laissant ainsi aucune trace de passage. Il ne restait plus que Sena, face aux agresseurs. Le jeune professeur sourit, fier de l'effet de surprise qui lui permet de baisser la garde des vilains armés, puis il prépara la deuxième phase du plan.
Il joigna une nouvelle fois ses mains, inquiétant évidemment l'ensemble des membres de l'organisation autour de lui, puis il soupira une dernière chose à destination de ses opposants :

"Allé, maintenant c'est à votre tour... SPIKE"

le sable présent tout autour du groupe d'innocents, précédemment utilité pour concevoir le dôme, commença à s'agiter et à former comme des pointes, des sortes de formes coniques mouvantes, dirigées en direction des assaillants. Toujours autant perturbés et bousculés par les événements, les hommes armés mirent un peu de temps avant de réaliser qu'il pouvait s'agir d'une attaque, et de ce fait, ils ne pointèrent pas de suite leurs armes sur Sena, leur opposant direct, d'ailleurs, étant en train de l'encercler, les balles des agents de gauche pourraient être esquivées et heurter les agents de droite, et ce pour toutes les directions, ça n'était donc pas un plan ingénieux que de tirer sur Sena.
L'attaque finalement prête, Sena sépara lentement ses mains, puis fit un mouvement vif, écartant les bras au maximum. L'action provoqua une propulsion puissante des pointes de sable, fendant l'air et se dirigeant toutes vers la quinzaine, vingtaine de membres de l'organisation présents autour d'eux à ce moment. C'était un véritable carnage, des cris de douleurs résonnaient dans tous les sens, dans tous les couloirs, le spectacle était effroyable, néanmoins, c'était nécessaire, Sena n'avait aucune idée de jusqu'à où étaient prêts à aller ses agresseurs, il se devait donc de prendre les devants pour protéger tout le monde. De lourdes chutes vinrent finir le spectacle, puis un grand silence, les corps des agents étaient maintenant immobiles, tous au sol, les plus chanceux étaient transpercés par des pointes, mais seulement évanouis, à cause de la trop grande charge de douleur nerveuse, d'autres quant à eux étaient simplement morts. Après tout, l'attaque de Sena se veut dévastatrice, c'était l'équivalent d'une pluie de balles de fusil d'assaut, sauf que leur diamètre est bien plus grand, et que dans des couloirs aussi restreins, c'est littéralement impossible de les éviter.

Maintenant que tout était fini, Sena restait tout de même sur ses gardes et continuait de produire du sable, Hayate lui s'occupait d'assurer la sécurité de ses proches ainsi que de Yuka, et il s'assurait aussi qu'aucun n'allait voir cette boucherie, pouvant traumatiser à vie un être sensible et innocent.
Le silence était dominant à présent, Sena avança jusqu'aux escaliers menant au rez-de-chaussée, et il fit signe à Hayate de le suivre avec le restant du groupe. Ils obéissent donc, toujours cachés sous le drap, ne voyant même pas où ils allaient, ni même d'où ils venaient. Certains trébuchèrent même sur des cadavres, mais ils préféraient ignorer la situation qui les dépassaient totalement, ils faisaient une confiance aveugle aux deux professeurs, et laissaient volontiers leur destin entre leurs mains.
Enfin à l'étage, Sena, premier arrivé, remarqua que rien n'avait bougé ici, en comparaison avec le moment où il traversa le toit pour tomber au milieu de la salle, tout était resté pareil, aucun indice sur une potentielle embuscade, aucun bruit, rien, c'était louche, néanmoins, il proposa au groupe de continuer d'avancer, car le périple était loin d'être fini. Il ne faisait aucun doute que personne ne se cachait dans les parages, aucune surprise ne les attendait ici, mais néanmoins, Sena était bien conscient d'une chose :
Une telle organisation ne peut pas survivre et avancer sans leader, ces agents étaient de simples sbirs, il y a forcément un élément supérieur, un individu réellement dangereux qui finira par montrer le bout de son nez, et au vue de l'alerte précédemment donnée, il ne serait trop tarder.

Alors que la porte menant à l'extérieur ne se trouvait à présent plus qu'à quelques mètres, un bruit sourd vint fendre l'air, par réflexe, Sena agit, toujours sur ses gardes, il se doutait que ça n'était pas fini :

"Gate !"

Deux boucliers de sable se levèrent et ainsi se placèrent devant le groupe d'évadés. Une sorte de vague venteuse vint frapper de plein fouet le mur sableux, et l'effaça sur son passage, un léger souffle traversa le groupe, rien d'inquiétant, personne n'était blessé, néanmoins, cette frappe était puissante, et venait forcément d'un individu malveillant.

Le mime:

Un homme fit alors son apparition, il tombait du ciel, probablement venant de la faille dans le toit qu'avait produit Sena auparavant. Cet homme avait une silhouette étrange, il semblait avoir comme deux visages, deux masques l'un à côté de l'autre recouvrant ce qui pouvait s'apparenter à sa tête. Sena s'avança dans sa direction, s'interposant entre le groupe et cet inconnu. Alors que le jeune prof de Zaisen attendait une éventuelle intervention de sa part, il n'en fait rien, peut être était-il muet ? Peu importe, il se mettait en travers de leur chemin, il faisait donc forcément partie du camp adverse. Alors que Sena cherchait à comprendre ses intentions, celui-ci leva l'index et le pointa en direction du groupe, il leva aussi le pouce et formait ainsi une sorte de pistolet avec sa main, avec ses allures de clown ou de mime muet, il effrayait un peu le groupe. L'un d'eux le reconnu d'ailleurs, interpelant le jeune prof aux cheveux roux :

"Attention mon garçon ! Cet homme est dangereux, je l'ai déjà vu faire ce genre de chose ! C'est comme s'il disposait d'un alter de mime ou quelque chose comme ça ! Il ne parle jamais, ses actions parlent pour lui !"

C'était assez flou, étrange comme discours, Sena n'arrivait pas réellement à comprendre le sens de ces mots, malgré tout, il restait en place, prêt à se battre si c'était nécessaire. Le mime entama alors les hostilités, il attrapa sa main qui pointait le garçon avec son autre main, puis il fit un léger mouvement de poigné, comme-ci sa main était une arme, qu'il venait de tirer et ainsi d'encaisser le recul de celle-ci. Un bruit sourd retentit comme précédemment, le prof de Zaisen frappa alors une fois dans ses mains faisant jaillir devant lui un mur plus compact que les précédents boucliers, encaissant ainsi l'attaque venteuse. Son attaque n'était pas très puissante, une fois qu'on en comprenait le fonctionnement, c'était assez facile de le parer, mais néanmoins c'était surprenant, bien qu'il était sur ses gardes, Sena s'était laissé surprendre la première fois, étant donné qu'il ne voyait pas l'attaque arrivée. Suite à la parade, et réfléchissant à la prise de parole de l'otage, Sena réussi rapidement à analyser et comprendre ce que son alter engendrait. Bien qu'il n'avait pas en tête le principe exact, il avait une vague idée du fonctionnement. Etant donné que les attaques reçues sont des souffles venteux puissants, ça doit vouloir dire qu'il maitrise un alter du vent très spécifique, le vent est probablement projeté par ses membres, il utilise ses mains comme des armes à feu en tirant une brise concentrée qui se déplace jusqu'à atteindre sa cible et en quelques sortes "explosant" à l'impact. Sur cette déduction, le jeune prof aux cheveux roux décida de passer à l'attaque à son tour. L'objectif étant de sortir d'ici, il ne fallait pas traîner car, qui sait, peut être était-ce encore qu'un sbir, un homme encore plus fort pouvait se cacher derrière tout ce business. Ainsi, Sena s'exécuta, posant ses mains au sol, il soupira :

"Spike.."

le sable présent sous ses mains commença à se déplacer et à foncer à toute allure en direction de son opposant, formant alors des pointes de sables. Le mime fit un bond en arrière, puis rapidement il leva le bras droit, et le plaça comme s'il tenait quelque chose de lourd sur son épaule, sa main gauche se plaça devant cet objet invisible, il semblait le maintenir par en-dessous et utiliser sa main gauche pour pointer et viser.
Sena écarquilla alors les yeux, aucun doute l'attaque allait cette fois-ci être bien plus violente, l'arme qu'il était en train de mimer était un lance-missile. Sena frappa dans ses mains, arrêtant ainsi la course des pointes sableuses, puis il les concentra pour former de nouveaux boucliers plus denses et volumineux :

"Gate !"

Non pas deux mais quatre boucliers se formèrent ainsi les uns derrières les autres, à plusieurs mètres de Sena et des victimes derrière lui, laissant ainsi le temps au prof de réagir au cas où sa défense n'était pas suffisante. Le mime lança alors son attaque frappant de plein fouet le mur de sable qui, tout comme les premiers boucliers, fut pulvérisé, balayés par un souffle violent. Cette fois, une rafale plus puissante atteint le groupe, mais toujours rien d'inquiétant, ça n'était que la résultante de l'impact des deux compétences. Il fallait sortir le grand jeu, bien que sa puissance semblait limitée, un gros problème se posait pour Sena, un alter lié au vent, quoi de plus embêtant pour celui qui maitrise le sable. Peu importe ce qu'il peut prévoir, un mur matériel sera très facilement soulevé et balayé par un mur venteux.
Il se redressa et prit une grande inspiration :

*bien, si je veux pouvoir vaincre il va falloir que je me donne à fond. Et si je veux pouvoir fendre l'air, rien de mieux qu'une attaque perforante...*

Il ferma les yeux un instant, se concentrant sur l'élaboration de sa technique :

"Horus !"

Du sable présent au sol vint remonter le long de son corps jusqu'à recouvrir sa tête d'un casque à l'effigie d'un faucon, puis une lance se matérialisa dans sa main. il serra fermement la lance dans sa main, puis il se mit à courir en direction du mime avant de lancer son projectile de sable de toutes ses forces. La lance partit comme un flèche, elle fonçait, le mime pointa alors ses deux mains en direction de ce même projectile, comme deux pistolets, il commença à tirer une main après l'autre, d'un rythme soutenu il envoyait une succession de frappes venteuses. les premières "balles" d'airs furent transpercées sans difficultés par la lance, mais petit à petit, elle commençait à perdre en vitesse, en plus de cela, elle se craquelait, petit à petit elle se disloquait.
Elle ne put atteindre sa cible, qu'elle était déjà partie en poussière. Néanmoins, Sena avait un plan en tête, il continuait, il lançait encore et encore la même lance, il la reformait dans sa main avec du sable qu'il venait de concevoir, puis il relançait une lance qui une fois de plus s'explosait à ses pieds. Au bout d'un moment, s'en était assez, le mime semblait perdre patience, mais ça n'allait plus durer longtemps, maintenant que Sena avait suffisamment préparé le terrain, il allait pouvoir mettre son plan à exécution. Alors qu'il s'apprêtait à lancer le dernier projectile, Sena prit une décision étrange qui surprit l'ensemble du groupe ainsi que son opposant.
Plutôt que d'envoyer la lance droit sur son adversaire, il la jeta en l'air, bien qu'elle gardait une trajectoire visant à toucher son adversaire, cette fois-ci elle avait bien moins de vitesse et de puissance, ça semblait être une attaque désespérée... ou bien une bonne diversion :

"Clone..."

Sur ce chuchotement, Sena s'arrêta, concentrant l'entièreté de son alter sur la matérialisation de sa propre personne sous forme de sable. Le sable se regroupait petit à petit dans le dos du mime, ce fameux sable qui venait de toutes ces lances, toutes ces tentatives qui semblaient échouées. Alors que la dernière lance était au-dessus de la tête du mime, à plusieurs mètres de haut, celui-ci leva les bras vers le ciel, semblant viser tant bien que mal le projectile qui fusait vers lui.
À cet instant, le clone sableux attrapa les poignés du mime, puis il les tira en arrière, bloquant ainsi ses deux bras dans son dos, le laissant essayer de se débattre afin d'éviter l'attaque, mais c'était trop tard, son sort était scellé. La lance chutait, prenant de plus en plus de vitesse au cours de sa course. Le mime paniquait, il essayait de se défaire de son emprise, mais c'était peine perdue, il était comme menotté, prisonnier de ce clone de sable. Il leva alors la tête, voyant la lance se rapprocher terriblement en direction de son crâne :

"ARRETE ! JE ME RENDS ! JE ME RENDS !
- Flash"

La peur de mourir, voilà la seule raison qui poussa le mime à ouvrir la bouche, à s'exprimer, il venait de rompre la règle d'or d'un mime, mais il n'avait pas le choix, c'était ça ou la mort. La lance se trouvait à moins d'un mètre de son crâne, lorsque Sena fit exploser la lance, diffusant le sable qui la composait dans des directions aléatoires, sur les masques du mime, sur le sol, dans les airs, ce voile sableux annonçait donc la fin du périple.
Sena gardait sa concentration sur le clone de sable afin de maintenir son adversaire prisonnier de son étreinte, mais néanmoins, il entendait et sentait derrière lui une véritable vague de soulagement. C'était donc lui l'auteur de toute cette histoire, c'était lui le responsable de tout ça. Hayate se précipita à ses côtés, téléphone en main, il était en train de composer le numéro pour appeler la police. Il ne pouvait s'empêcher de retenir ses larmes, il était terriblement soulagé, prisonnier de ce secret depuis maintenant quelques temps, il savait que seul il n'aurait pas eu la force de sauver ses proches sans risquer de les blesser, et ainsi il était heureux de voir l'exploit qu'avait pu réussir cette fine équipe de trois membres de Zaisen :
Yuka qui fut exemplaire sur le plan du sauvetage des victimes, ayant elle-même été capturée, Sena pour ses performances en terme de protection du groupe, et enfin Hayate pour son sang-froid et son travail d'équipe avec son duo prof de Zaisen.
Tout semblait avoir bien fini, restait-il encore à attendre les secours. Sena regarda un instant autour de lui, cherchant du regard Yuka qu'il ne vit plus pendant un long moment, il éleva brièvement la voix afin d'espérer une réponse, un peu inquiet malgré tout par son absence.

L'opération avait enfin touché à son terme, après tout le stress, toute l'inquiétude des deux professeurs vis à vis du reste du groupe. Yuka était belle et bien sauve, elle arriva et se jeta sur Sena pour l'enrouler dans sa queue, le laissant grimacer et essayer d'écarter les bras pour éviter de se faire broyer à l'intérieur. Fort heureusement, le groupe était indemne, aucun otage n'avait été torturé ou blessé que ce soit avant ou au cours de l'intervention. Tout avait bien fini, malgré le manque de préparation et les actions faites à l'instinct.

La police intervint finalement, la sirène, les gyrophares, tout était là, toute la procédure se déroula sans accro. Le gang fut finalement arrêté, enfermé, et ne put plus jamais approcher le moindre proche d'Hayate.
Quant à lui, Hayate reprit ses habitudes d'en temps, il était redevenu soigneux, et respectueux des autres, il essayait même d'éviter les agents s'occupant du ménage, et il s'excusait à chaque fois qu'il les croisait. Sa relation avec Sena et l'ensemble des autres professeurs redevint aussi normale, il était agréable et saluait chaque personne qu'il croisait, comme auparavant. Et enfin, il reprit aussi le rythme avec Yuka, l'étude des reptiles, l'étude des êtres vivants en général, que de sujets qui le passionnait. Il arrivait de nouveau à sourire, à prendre du plaisir dans son travail, sans se soucier de la santé de ses proches.