Le voleur d'âmes - Kitaru & Kaze (requête)

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C’est tous les temples Tokyoïtes qui en ont pris un coup ces derniers temps. Partout, et notamment au journal télévisé, on parle des différents vols des figurines de Daruma et Maneki Neko. Ces symboles de prospérité et de chance disparaissent les uns après les autres sans que personne ne sache par qui et pour quelles raisons. C’est tellement médiatisé que ça en devient presque un problème national. Si ce fléau s’abat sur tous les temples de Tokyo, cela pourrait venir à toucher ceux des autres villes.

Ces petites figurines sont réellement précieuses aux yeux de tous. Des campagnes de préventions sont mises en route, des affiches placardées, des contrôles faits et pourtant, rien ne cesse. Il y a quelqu’un qui arrive à passer entre les mailles du filet. Quelqu’un ou quelque chose ? Tout le monde s’imagine mille scénarios quant à l’auteur de ces actes considérés comme « immoraux ». Et puis, est-ce quelqu’un qui agit seul ? Est-ce un groupe disséminé de part et d’autre de la ville qui agit dans l’ombre ? Surtout, comment fait-il ou font-ils pour réussir à faire perdurer tous ces vols alors que tout un système pour les annihiler a été mis en place ?

Ce sont tout un tas de questions qui cogitent dans l’esprit de tous.

Les religieux du Temple Toneguki ont alors décidé de prendre les devants en déposant une requête auprès des différentes agences. Ils ont réellement pour désire de mettre un terme à ces vols injustifiés. Après tout, ce n’est pas en s’entourant de cent-un Maneki Neko et Daruma que vous aurez plus de chance et d’argent. Un de chaque suffit amplement, ce que n’ont visiblement pas compris le ou les auteurs de ces spoliations. Vous deux, vous avez donc été choisi pour vous rendre au Temple, ce que vous faites, puisque c’est l’ordre de vos supérieurs.

Une fois rendus sur les lieux, c’est un religieux qui vous accueille. Il vous montre l’endroit où se trouvaient les figurines volées, c’est-à-dire de chaque côté de la porte d’entrée. Il n’est pas difficile de voir la détresse et surtout la déception sur le visage de ce pauvre monsieur.

« Je n’arrive pas à comprendre pourquoi toutes ces figurines disparaissent. L’auteur de ces actes ne mérite pas la chance et la prospérité offertes par ces statues. »

Le pauvre monsieur se plaint à vous pendant au moins cinq bonnes minutes, ne cessant de répéter que le malfrat ne méritait que malchance et infortune. Finalement, il finit par vous dire :

« Excusez-moi, ce n’est pas mon genre de m’emballer autant, mais comprenez que cela me touche particulièrement. En attendant, je vous laisse libre accès à tous les endroits du temple. Bien que certains soient interdits d’accès au public en temps normal, pour aujourd’hui je vous laisse vous et seulement vous l’autorisation d’y entrer. Par pitié, démêlez le vrai du faux. »

A vous de jouer. Qui donc peut bien s’amuser à dérober ces statues et surtout, pourquoi ?

thief of souls

ft. Umehara Kaze

you can make your own luck

Mori Kitaru, toi qui étais sans cesse effacé, qui ne répondait que très rarement aux appels à l'aide, préférant laisser des gens plus utiles se mêler aux problèmes de la société que d'agir aveuglément avec ton alter qui ne te permettait pas vraiment d'agir seul, tu étais en ce moment en route pour aller aider les temples de Tokyo à récupérer des statues. Pourquoi ?

Tu n'en savais strictement rien.

La nuit dernière, tu t'étais réveillé en te disant que tu étais fait pour cette mission. Il fallait retrouver un voleur, et ton alter était pratique pour retrouver quelqu'un... Mais tu ne pouvais pas te permettre de la jouer en solo. Voilà pourquoi une apprentie héroïne de ton académie allait prendre part à la besogne. Elle s'appelait Kaze. Umehara Kaze. Tu connaissais son nom, tu savais à quoi elle ressemblait. Tu observais beaucoup alors les étudiants de Jusho. Mais tu ne lui avais jamais vraiment adressé la parole.

Ça promettait d'être intéressant... et malaisant. Tu espérais que, tout comme Kakeru, elle soit du genre à faire la conversation, à déplacer de l'air. Mais elle ne donnait pas cette impression, dans tes souvenirs. Pour être franc, tu t'étais déjà la réflexion suivante ; elle te ressemblait un peu, et c'était flippant. Mais tu ne savais presque rien d'elle. Se tromper sur une personne, c'était chose aisée. L'habit ne fait pas le moine, comme on dit.

Alors tu allais le découvrir par toi-même. D'ailleurs, tu y étais. Le temple Toneguki se trouvait devant tes yeux azurés. La jeune fille était déjà là. Tu n'étais pourtant pas en retard, si ? Tu n'aimais pas trop entamer les conversations, mais...

« J'étais pourtant certain d'avoir réglé l'heure sur mon téléphone... Navré pour le retard. Umehara Kaze, n'est-ce pas ? »

Tu ne lui tendais pas la main. Elles étaient dans tes poches.

Jetant un regard par-dessus ta camarade de la journée ; les portes du temples s'étaient ouvertes et à l'accueil, un homme vous invitait à entrer. Un religieux. Son pouls était rapide. Sa frustration et son inquiétude pouvait se sentir. C'était désagréable.

L'homme vous expliquait la situation. Du moins... il se plaignait de la situation. Il n'avait pas besoin de vous l'expliquer ; les médias s'en chargeaient suffisamment. Le vol de ces statues symbolisant la chance s'était rendu aux oreilles de tout Tokyo. Personne ne comprenait pourquoi, ni comment quelqu'un avait pu dérober ces biens précieux. Il fallait un sacré culot pour s'en prendre aux temples, et il fallait aussi un certain talent.

Honnêtement, ça t'intriguait.

Lorsque ce fut la fin des complaintes du religieux, il vous mentionnait que l'accès complet au temple vous était donné. Vous pouviez aller n'importe où ; ce serait pratique pour la suite. Tu avais hoché la tête, suivi d'une simple révérence pour remercier votre interlocuteur. Puis, tu avais entamé quelques pas dans le temple.

« Et bien... faisons de notre mieux. Par où voulais-tu commencer ? »

Tu avais tourné le regard en direction de la demoiselle aux cheveux roses. Tu te demandais comment ça allait se passer, avec elle. Tu n'avais pas l'habitude de travailler en équipe avec quelqu'un d'autre que Kakeru, et tu n'étais pas très à l'aise, mais tu ne le montrais pas. C'était sans doute le trac, ça allait finir par se dissiper avec le temps... enfin, c'est ce que tu espérais.

(c) TakeItEzy